Le patriarche a demandé au président US une protection financière internationale Sfeir aborde avec Bush « Taëf et la guerre des autres sur le sol libanais » La question du Hezbollah n’a pas été évoquée, selon le chef de l’Église maronite(photo)

WASHINGTON - de notre envoyé spécial Habib CHLOUK Portant les espoirs d’indépendance, de souveraineté et de liberté de tous les Libanais, le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, a été reçu hier à la Maison-Blanche par le président Bush. « J’ai assuré à Son Éminence que la politique des États-Unis est de travailler avec ses amis et ses alliés pour insister que la Syrie quitte complètement le Liban (...), que la Syrie retire ses troupes et ses services secrets du Liban afin que le processus électoral soit libre et équitable », a déclaré le président Bush aux journalistes présents. Un mémorandum a été remis par le chef de l’Église maronite dans lequel un historique de la crise libanaise a été retracé, de la « guerre des autres sur le sol libanais » à l’accord de Taëf. Il demande, en particulier, que le Liban soit mis à l’abri du jeu des nations. À l’issue de la rencontre, le patriarche maronite a affirmé que la situation n’a pas été abordée « dans les détails » et qu’il n’a pas été question du Hezbollah. Mais il s’est montré confiant que le retrait syrien sera parachevé, estimant qu’il ne voit pas de différence entre l’accord de Taëf et la 1559. Il a également déclaré que « des précisions viendront ultérieurement » au sujet de certains appuis concrets que le Liban pourrait recevoir de la part des institutions financières internationales.