Le député du Chouf aux assassins de Hariri : Le monde vous connaît et prépare le procès ultime L’intifada s’est transformée en révolution pour la souveraineté et la liberté, déclare Hamadé

«Le peuple entier n’est pas venu aujourd’hui pour pleurer », a lancé le député du Chouf, Marwan Hamadé, qui a été le premier à prendre la parole parmi les personnalités de l’opposition, après avoir été ovationné à plusieurs reprises par la foule. « Nous sommes venus (...) pour dire avec éclat que ton rêve se réalise aujourd’hui, et que leur projet despotique et criminel s’est effondré. Nous sommes venus leur dire qu’en t’assassinant, ils ont été isolés, anéantis, qu’ils se sont suicidés, puisque le peuple les chassera de leurs positions au sein du pouvoir ainsi que de toutes les régions qu’ils ont dominées », a-t-il affirmé, avant de déclarer : « Abou Bahaa, on commémore aujourd’hui ton martyre et après-demain celui de Kamal Joumblatt. Entre toi et Kamal, les chefs temporels René et Bachir, et spirituel, cheikh Hassan Khaled, et bien d’autres martyrs qui témoignent tous contre eux, puisque le crime est le même et les criminels sont les mêmes. Vous voulez la vérité ? (...) Elle est évidente. Cherchez le vilain et la vilenie, ceux qui la pratiquent, ceux qui l’ont provoquée, ceux qui sont sortis de ses écoles sécuritaires. La vérité est éclatante malgré l’obscurité qui l’entoure, elle est claire malgré les agissements lahoudiens, addoumiens, sayyediens, azariens et hamdaniens. » « Ils t’ont assassiné (...), mais ils n’échapperont pas à la justice », puisque « le monde et le Liban les connaissent bien, individuellement et par leurs noms, avant même que ne les identifie l’enquêteur international. Ils connaissent leurs grades, comme le monde arabe les connaît, les montre du doigt, rassemble les preuves, prépare les accusations ainsi que le procès ultime », a-t-il ajouté. Et de poursuivre : « Aujourd’hui (...), la grande intifada lancée par l’opposition s’est transformée en déferlante d’une révolution populaire pour l’indépendance, la souveraineté et la décision libre, une révolution qui refuse la tutelle et l’hégémonie, et appelle à la constitution de relations transparentes et équilibrées, une révolution qui renverse le régime des services de renseignements (...), une révolution qui protège la Résistance, même si celle-ci prend parfois ses distances vis-à-vis de nous. Une révolution qui assure le retrait complet jusqu’au dernier soldat et jusqu’au dernier officier de renseignement. Une révolution qui réclame des élections libres et transparentes. Une révolution que tu étais supposé toi-même diriger vers la liberté et la prospérité. » M. Hamadé a enfin conclu : « En septembre, nous avions dit que la prorogation maudite sera le début de la fin de ce mandat. Aujourd’hui, nous disons que c’est la fin de la fin, la fin de celui qui a bénéficié de la prorogation, et la fin de ceux qui l’ont décidée. L’intifada de l’ndépendance s’est transformée en révolution. Qu’ils partent pour qu’advienne la souveraineté, qu’ils partent pour qu’adviennent l’indépendance et la vérité. »