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Actualités - OPINION

Le Premier ministre désigné ne manque pas d’options

Il n’est pas vrai que la formation d’un « gouvernement neutre » soit impossible, comme l’affirme le président de la Chambre, Nabih Berry. C’est du moins ce qu’assure, fort de son expérience, un ancien responsable. Tout dépend, ajoute-t-il, des intentions des dirigeants. Si l’organisation des élections législatives dans les délais leur semble souhaitable, ils peuvent parfaitement former un gouvernement « neutre » dont la mission essentielle serait de superviser les législatives. Les précédents existent, ajoute cette source, qui rappelle que hajj Hussein Oueyni et Ahmed el-Daouk ont présidé de tels gouvernements. Pour ce responsable, il suffit que les ministres pressentis pour former un tel gouvernement ne soient pas candidats aux législatives, et qu’ils soient intègres et compétents. Et d’ajouter qu’il doit bien se trouver, au Liban, contrairement à ce qu’affirme Nabih Berry, une dizaine d’hommes susceptibles d’inspirer confiance aux loyalistes comme aux opposants. Pour la personnalité interrogée, la formation d’un gouvernement d’union nationale comprend de grands risques. Et d’abord celui d’une démission collective des ministres de l’opposition, au cas où leurs exigences ne seraient pas satisfaites. En pareil cas, la situation finale serait encore plus grave que la crise initiale. Par ailleurs, il ne faut pas minimiser la difficulté que rencontrera le Premier ministre à distribuer les portefeuilles ministériels, en particulier l’Intérieur et la Justice, fondamentaux dans toute législative. C’est pourquoi, assure la source citée, les autorités ne sont pas à court de solution, au cas où elles souhaiteraient l’organisation des élections dans les délais qui leur ont été fixés (avril-mai). Il leur suffirait de former un gouvernement neutre qui resterait en place deux ou trois mois, avant de céder la place à un nouveau gouvernement. Les deux principales tâches de ce gouvernement seraient l’organisation des législatives et la mise en œuvre du budget. Et ce sera alors au nouveau gouvernement de s’attaquer aux problèmes de fond qui divisent les Libanais. Émile KHOURY
Il n’est pas vrai que la formation d’un « gouvernement neutre » soit impossible, comme l’affirme le président de la Chambre, Nabih Berry. C’est du moins ce qu’assure, fort de son expérience, un ancien responsable. Tout dépend, ajoute-t-il, des intentions des dirigeants.
Si l’organisation des élections législatives dans les délais leur semble souhaitable, ils peuvent...