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Actualités - CHRONOLOGIE

Informations contradictoires sur les raisons du report de la manifestation prévue hier à Tripoli Karamé se déclare prêt à un dialogue, même avant la formation du gouvernement

Même s’il fait soleil à Beyrouth, il pleut et il vente à Tripoli. C’est en tout cas la raison invoquée par des sources loyalistes pour justifier le report de la manifestation prosyrienne qui devait avoir lieu, hier à 13 heures, dans la capitale du Nord, à l’appel du Hezbollah et de fractions proches de Damas. Mais des sources politiques citées par l’AFP ont indiqué que cet ajournement a été décidé en raison de l’impossibilité de mobiliser la population du Nord, à dominante sunnite, connue pour être réfractaire à l’influence syrienne. En tout état de cause, la manifestation devrait, en principe (et si le temps le permet...), avoir lieu vendredi prochain, à la même heure, au même endroit, à la place Abdel Nasser, dans le quartier Tell. C’est ce qu’a annoncé le Premier ministre désigné, Omar Karamé, au cours d’une conférence de presse, tenue à son bureau de Tripoli, à l’issue d’une réunion des partis « nationaux et islamistes ». M. Karamé a précisé que le but de cette manifestation est « de permettre à nos alliés d’affirmer leur volonté de dialogue avec nos partenaires au sein de la patrie pour former un gouvernement d’union nationale qui sortirait le pays de la crise dans laquelle il se débat ». Le Premier ministre a rappelé que lui et ses alliés veulent aussi la souveraineté et l’indépendance, et que le Nord a donné beaucoup de martyrs dans la lutte pour l’indépendance. « Mais nous ne pouvons aussi qu’être dans le camp des nationalistes et rester fidèles à la Syrie de Bachar el-Assad qui a beaucoup donné pour préserver l’unité du Liban et favoriser la réédification de ses institutions, de même qu’elle a aidé le Liban à rester dans le camp nationaliste arabe. » M. Karamé a souligné que sur base de ces principes, il restait ouvert au dialogue avec toutes les parties. « Je ne formerai pas un gouvernement monochrome, a déclaré M. Karamé. Le seul moyen de sortir de l’impasse actuelle est de former un gouvernement d’union nationale en coopération avec toutes les parties et sous le plafond de Taëf. Nous ne posons pas de conditions préalables au dialogue. Il ne s’agit pas d’une manœuvre. Nous sommes sincères et nous sommes prêts à nous armer de patience. S’ils veulent le dialogue avant la formation du gouvernement, nous sommes aussi prêts à cela. On ne peut sauver le pays que par la voie du dialogue. S’ils le refusent, qu’ils assument la responsabilité de la suite des événements. » Interrogé sur la déception de certains responsables étrangers à l’annonce de sa désignation pour former le gouvernement, M. Karamé a déclaré : « C’est une affirmation dont je suis fier. » Il a enfin rejeté l’accrochage à Tripoli de banderoles accusant certaines figures de l’opposition de traîtrise (ces banderoles avaient été accrochées à l’occasion de la manifestation prévue hier). M. Karamé a souligné qu’il espérait ne pas voir de telles banderoles lors des prochaines manifestations loyalistes.
Même s’il fait soleil à Beyrouth, il pleut et il vente à Tripoli. C’est en tout cas la raison invoquée par des sources loyalistes pour justifier le report de la manifestation prosyrienne qui devait avoir lieu, hier à 13 heures, dans la capitale du Nord, à l’appel du Hezbollah et de fractions proches de Damas. Mais des sources politiques citées par l’AFP ont indiqué que cet...