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Actualités - CHRONOLOGIE

L’Armée républicaine irlandaise a offert d’abattre certains de ses membres impliqués dans le meurtre de McCartney Tollé général contre les propositions de justice expéditive de l’Ira

L’offre, formulée la veille par l’Armée républicaine irlandaise, de tirer elle-même sur certains de ses membres impliqués dans un meurtre, continuait de soulever un tollé de protestations. « La déclaration d’hier de l’Ira est tout bonnement inqualifiable », a déclaré au Parlement le Premier ministre britannique, Tony Blair. « Le choix du mouvement républicain est simple, a-t-il poursuivi, ils peuvent suivre la voie démocratique et pacifique ou être exclus du processus politique. C’est à eux de prendre la bonne décision. » L’Ira a déclaré mardi qu’elle avait proposé de tirer sur les personnes impliquées dans la mort de Robert McCartney, un catholique d’Irlande du Nord tué à l’arme blanche, en janvier, dans un bar de Belfast. L’organisation, qui a exclu trois de ses membres à la suite de ce meurtre, a déclaré qu’elle avait rencontré les sœurs et la fiancée du défunt et leur avait proposé de faire justice elle-même, mais la famille veut que les responsables soient traduits en justice. Le meurtre de McCartney par une bande dont faisaient partie des membres de l’Ira a plongé dans la crise l’Ira et le Sinn Féin, son allié politique, alors que le processus de paix en Irlande du Nord est plus que jamais dans l’impasse. Londres et Dublin ont souligné qu’il ne peut y avoir rétablissement du gouvernement régional en Ulster tant que le problème de la criminalité de l’Ira n’aura pas été réglé. Le représentant spécial des États-Unis en Irlande du Nord, Mitchell Reiss, a réclamé le démantèlement de l’Ira. « Il est temps pour le Sinn Féin de pouvoir dire explicitement, sans ambiguïté, sans ambivalence, que le crime ne sera pas toléré », a-t-il dit à la BBC. Le gouvernement de Belfast, instauré dans le cadre de l’accord de paix de 1998 partageant le pouvoir entre catholiques et protestants, a été suspendu en 2002 lorsque les unionistes ont refusé de continuer de siéger avec le Sinn Féin tant que l’Ira n’aurait pas procédé à son désarmement. La surprenante déclaration de l’Ira a aussi fourni de nouveaux arguments à ses adversaires protestants qui affirment que le Sinn Féin ne peut faire partie d’un gouvernement tant que l’Armée républicaine irlandaise n’aura pas déposé les armes et n’aura pas été dissoute. Le pasteur Ian Paisley, chef de file des unionistes radicaux, a pour sa part réclamé que les auteurs de la déclaration de l’Ira soient traduits en justice pour avoir affiché une intention de tuer. « Quand va-t-il agir ? » a dit Paisley en parlant de Blair. La police a annoncé hier qu’elle avait procédé à une nouvelle arrestation dans le cadre de l’enquête sur le meurtre de McCartney. Il s’agit de la onzième personne interpellée. Les dix autres ont été relâchées sans avoir été inculpées.
L’offre, formulée la veille par l’Armée républicaine irlandaise, de tirer elle-même sur certains de ses membres impliqués dans un meurtre, continuait de soulever un tollé de protestations. « La déclaration d’hier de l’Ira est tout bonnement inqualifiable », a déclaré au Parlement le Premier ministre britannique, Tony Blair. « Le choix du mouvement républicain est simple,...