Le parti Ramgavar réaffirme son attachement au courant de Rafic Hariri

Le comité exécutif du parti démocrate libéral Ramgavar s’est réuni hier au siège du parti, à Saïfi, sous la présidence du député Agop Kassarjian. Au terme de la réunion, il a publié un communiqué condamnant l’assassinat de Rafic Hariri et de ses camarades, demandant qu’une commission d’enquête internationale soit dépêchée au Liban pour faire la vérité « sur le crime qui a coûté la vie à l’homme qui a cru en la reconstruction d’un Liban fort et prometteur ». Évoquant la mobilisation spontanée de la jeunesse libanaise, le communiqué a salué « la jeunesse libanaise d’origine arménienne qui participe activement à cette mobilisation continue à la place de la Liberté ». Une mobilisation qui a regroupé les Libanais de tous bords sous le seul drapeau libanais et sous un même slogan, demandant la vérité, la liberté, la souveraineté et l’indépendance. Le parti Ramgavar souligne par ailleurs qu’il soutient l’opposition libanaise, tout en attirant l’attention sur le fait qu’il se retrouve en certains points avec le secrétaire général du Hezbollah, sayyed Hassan Nasrallah, « notamment en ce qui concerne la nécessité de faire la vérité sur l’assassinat de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri, le refus de toute ingérence étrangère, la lutte contre “l’occupation israélienne” et le refus de tout compromis avec Israël, mais aussi le refus de l’implantation palestinienne ». Déclarant son appui à la résistance, le parti Ramgavar rappelle les propos tenus par son président le député Agop Kassarjian au Sénat à Paris le 13 octobre 2001. Il avait clairement souligné la différence entre la résistance et le terrorisme. « La résistance est l’un des droits reconnus humainement et internationalement. D’ailleurs, le Hezbollah est un mouvement de résistance et non de terrorisme », avait-il souligné. Tout en invitant les parties à éviter les échanges d’accusations, le Ramgavar a réaffirmé son attachement au projet national de Rafic Hariri, à savoir « l’application de l’accord de Taëf et l’unité du Liban multiconfessionnel, dans toutes ses tendances ».