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L’opposition dénonce les atermoiements du Conseil libano-syrien

Le discours du président syrien, Bachar el-Assad, et les décisions du Conseil supérieur libano-syrien ont suscité hier des réactions diverses dans les milieux opposants. Le Renouveau démocratique a estimé que le Conseil supérieur n’a pas apporté des réponses satisfaisantes aux nombreuses interrogations des Libanais, notamment en ce qui concerne le délai pour un retrait syrien total et le retrait des services de renseignements. « Le retard dans l’élaboration de ces réponses pourrait contribuer à diminuer les effets positifs du discours de M. Assad », a indiqué le Renouveau, estimant qu’une lecture saine de l’accord de Taëf de la part des pouvoirs libano-syriens ainsi que la révocation des responsables sécuritaires et l’établissement de la vérité sur l’assassinat de Hariri permettront de trouver une issue à la crise. Le secrétaire général de la Gauche démocratique, Élias Atallah, a déclaré que le communiqué final du Conseil reflète « un certain atermoiement dans l’élaboration d’une solution à la crise qui pèse lourd sur les peuples libanais et syrien ». « La manifestation opposante du lundi n’a pas eu lieu pour prévenir le rassemblement d’aujourd’hui (hier). Nous ne sommes pas dans une concurrence quantitative. Le comportement du Hezbollah est positif puisqu’il cherche à exprimer démocratiquement son point de vue », a-t-il expliqué, en soulignant le caractère spontané des manifestations de l’opposition. L’ancien député Camille Ziadé a estimé de son côté que la réunion du Conseil supérieur libano-syrien cherche à « redonner vie à cette institution complètement oubliée ». « La crise des relations libano-syriennes s’est exprimée à travers la présence officielle libanaise qui comprend dans ses rangs un président de la République souffrant d’un isolement politique et dont le mandat a été prorogé contrairement à la Constitution ainsi qu’un Premier ministre dont le gouvernement a été obligé de démissionner sous la pression populaire et parlementaire », a affirmé M. Ziadé, avant de dénoncer le flou des décisions du Conseil. Les professeurs de l’UL Enfin, les professeurs démocratiques indépendants de l’UL ont relevé plusieurs points positifs dans le discours du président Assad, notamment au niveau de « l’esprit d’ouverture », de l’adoption du principe du retrait des troupes syriennes du Liban et l’aveu concernant les erreurs syriennes au Liban. Ils ont également souligné plusieurs aspects négatifs, relevant des résultats préjudiciables pour le Liban de certains accords tacites syro-israéliens. Les professeurs démocratiques de l’UL ont par ailleurs dénoncé les propos du président Assad qui tentent de semer la discorde parmi les Libanais, réclamant un retrait syrien immédiat jusqu’à la frontière libano-syrienne, une frontière qui « doit encore être tracée officiellement ». Ils ont enfin salué « la position courageuse des intellectuels syriens ».
Le discours du président syrien, Bachar el-Assad, et les décisions du Conseil supérieur libano-syrien ont suscité hier des réactions diverses dans les milieux opposants.
Le Renouveau démocratique a estimé que le Conseil supérieur n’a pas apporté des réponses satisfaisantes aux nombreuses interrogations des Libanais, notamment en ce qui concerne le délai pour un retrait syrien total...