Hoss juge « très positif » l’appel au dialogue de Nasrallah

L’ancien président du Conseil, Sélim Hoss, qui plaide pour l’apparition d’une « troisième force » sur la scène politique, a jugé que l’appel au dialogue et à la formation d’un gouvernement d’union nationale lancé mardi par le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, est très positif. « Sayyed Nasrallah a fait preuve d’ouverture devant une grande foule et appelé à un gouvernement d’union nationale », a affirmé M. Hoss, à partir de Bkerké, où il venait d’être reçu par le patriarche Sfeir. En d’autres termes, il a appelé à un partenariat dans l’exercice du pouvoir, loin de toute exclusive. Le problème, au Liban, c’est que les camps en présence ne se reconnaissent pas, et que chaque camp tente d’éliminer l’autre et de vouloir la victoire. Nous aurions dû tirer la leçon de la première crise sanglante de 1958, qui s’est achevée sur le slogan « ni vainqueur ni vaincu ». Tous doivent apprendre que, dans ce pays, il n’y a ni vainqueur ni vaincu. Arrêtons l’escalade et épargnons au pays un surcroît d’épreuves. « Si nous nous en tenons tous à l’accord de Taëf, sur quoi donc sommes-nous en conflit ? » s’est également interrogé M. Hoss, ajoutant : « Il est temps de nous exprimer autrement que par le recours à des manifestations de rue. Certes, nous respectons les manifestations qui font partie des libertés publiques (...), mais le pays ne supporte plus un surcroît de tension. »