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Communautés - Saluant la décision de retrait total du Liban prise par Bachar el-Assad La Ligue maronite rend hommage au « réveil libanais »

La Ligue maronite s’est félicitée hier de la décision de retrait total de l’armée syrienne du Liban, ainsi que de ses services de renseignements, prise par le président syrien Bachar el-Assad. Dans un communiqué publié hier, la Ligue maronite a salué la partie du discours prononcé par le président Bachar el-Assad devant l’Assemblée du peuple, dans laquelle il affirme que « la présence syrienne au Liban ne doit pas être un sujet de discorde entre les Libanais ». « De ce fait, enchaîne le communiqué, la Ligue maronite se félicite, avec tous les Libanais, de la décision de retrait total de l’armée syrienne du Liban, ainsi que de ses services de renseignements, conformément à l’accord de Taëf. Selon les termes mêmes du président Assad, la Syrie aura ainsi rempli ses engagements à l’égard de l’accord de Taëf et des exigences de la résolution 1559. » « La Ligue maronite a confiance que le président Assad ouvre une page nouvelle dans les rapports fraternels libano-syriens, poursuit le communiqué. Une page débarrassée des erreurs et pratiques dont il a fait état, et qui ont porté véritablement atteinte à ces relations. Ces rapports devront, dorénavant, être basés sur le respect mutuel de leur souveraineté par les deux pays voisins et frères, et des régimes politiques de chacun d’entre eux, sans ingérence d’aucune sorte de l’un dans les affaires de l’autre. Ces rapports renforceront aussi la coopération étroite entre eux pour faire face aux plans hégémoniques permanents d’Israël. » Salut au peuple libanais Sur un autre plan, la Ligue maronite a « fièrement adressé un grand salut au peuple libanais qui a su montrer ces 23 journées passées, par des manifestations qui ont rassemblé des centaines de milliers de personnes, son attachement à la paix civile et à son unité nationale, si généreusement rachetée par le sang précieux du grand martyr du Liban, le président Rafic Hariri, qui restera à jamais présent dans la mémoire et l’avenir des Libanais, comme un homme d’État d’une stature exceptionnelle ». « Il s’agit d’un réveil libanais général sous une seule bannière, celle du drapeau national, a poursuivi le communiqué de la Ligue. Le peuple, et sa jeunesse en particulier ont prouvé que lorsque l’occasion leur est donnée de s’exprimer librement, sans avoir à affronter les matraques de la répression, ils savent faire preuve d’un sens élevé de la responsabilité nationale et agir en conscience pour préserver la sécurité et la stabilité de la patrie. » La vérité Au sujet de l’attentat qui a coûté la vie au président Rafic Hariri, la Ligue maronite a manifesté « son attachement absolu à une enquête sérieuse, scientifique et intègre, qui ferait la pleine vérité sur ce crime abject et répondrait au droit légitime des Libanais d’en connaître les commanditaires et les exécutants ». « À cet égard, poursuit la Ligue, une participation internationale à l’enquête est également une nécessité nationale qui ne porterait en rien ombrage à la souveraineté du Liban et à sa magistrature, dont il n’est que temps de mettre un terme à la désinvolture avec laquelle elle est traitée, comme à cette série d’ingérences humiliantes pour elle, son indépendance et sa haute réputation. » La Ligue maronite insiste aussi sur le fait que, dans le tourbillon d’événements qui ont suivi l’assassinat du président Rafic Hariri, « la priorité absolue des Libanais doit aller à la consolidation de l’indépendance du Liban, patrie définitive d’appartenance arabe, à la préservation de sa souveraineté et de sa liberté débarrassées de toutes contraintes, ainsi qu’à son régime démocratique ». « Cette priorité, ajoute le communiqué, doit se manifester avec le plus d’éclat par le refus catégorique, de la part des Libanais, de se laisser entraîner à la discorde, par leur ferme attachement à leur unité nationale et à leur paix civile, et par l’unanimité avec laquelle ils devront faire échec aux plans visant à imposer le projet sioniste d’implantation ». Et la Ligue maronite de redire que le Liban « devra être le dernier pays arabe à signer une paix avec Israël ». Empêcher la discorde De ce fait, la Ligue a adressé un appel pressant aux divers courants politiques leur demandant, au nom de la Constitution qui dénie toute légitimité à ce qui va à l’encontre de la convivialité, de n’épargner aucun effort pour empêcher « ceux qui haïssent ce pays et sa formule consensuelle (...) d’y allumer le feu de la discorde ou d’y provoquer des crises politique, économique ou financière ». À cet égard, le communiqué de la Ligue maronite a rendu hommage à la position du secrétaire général du Hezbollah, qui a fait de la paix civile une « ligne rouge » et a relevé le caractère « unique » du Liban. « Le Liban est au seuil d’une nouvelle naissance, conclut le communiqué, et il revient aux Libanais, en premier et dernier ressort, de sauvegarder leur pays en y réalisant une réconciliation nationale véritable et complète (...). Qu’il soit dit clairement qu’une réconciliation nationale globale ne signifie nullement la disparition du droit à la différence et son remplacement par une idéologie d’intégration et de fusion qui aboutirait à abolir l’autre, au lieu de l’accepter et de le respecter. De même, les désaccords politiques ne doivent pas signifier, et n’ont pas à signifier, l’inimitié et l’hostilité. L’aternance au pouvoir, tout comme les désaccords politiques, se situent au cœur de la pratique démocratique dans notre régime parlementaire. Soyons donc unis pour le défendre (...) car notre expérience démocratique en ces jours a eu un grand écho positif dans le monde, et en particulier dans les pays arabes, où des responsables et des intellectuels y ont vu un modèle à imiter. »

La Ligue maronite s’est félicitée hier de la décision de retrait total de l’armée syrienne du Liban, ainsi que de ses services de renseignements, prise par le président syrien Bachar el-Assad.
Dans un communiqué publié hier, la Ligue maronite a salué la partie du discours prononcé par le président Bachar el-Assad devant l’Assemblée du peuple, dans laquelle il affirme que « la...