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Actualités - CHRONOLOGIE

Réactions - Le président américain prône une surveillance internationale pour les législatives Bush somme la Syrie de quitter le Liban avant les élections

Les troupes et les services de renseignements syriens doivent quitter le Liban en application de la résolution 1559 du Conseil de sécurité avant les élections législatives prévues au printemps, a lancé une nouvelle fois hier le président américain George W. Bush, réclamant la présence d’observateurs internationaux pour ce scrutin et affirmant que « la liberté va prévaloir au Liban ». « La communauté internationale, y compris la Russie, l’Allemagne, la France, l’Arabie saoudite et les États-Unis, a présenté une alternative à la Syrie : soit mettre fin à son occupation du Liban qui dure depuis près de 30 ans, soit se retrouver encore davantage isolée du monde », a déclaré M. Bush dans un discours très applaudi, prononcé devant le National Defense Institute, un institut spécialisé dans les affaires de Défense à Washington. Il a souligné que « le peuple libanais a entendu le discours du président syrien », Bachar el-Assad, et qu’il a « déjà vu ses tactiques dilatoires et ses demi-mesures ». « Quiconque a des doutes sur l’attraction de la liberté au Moyen-Orient devrait regarder du côté du Liban », a poursuivi M. Bush. « Comme le dit un observateur libanais, la démocratie frappe à la porte de ce pays et, si elle réussit au Liban, elle s’en ira frapper aux portes de tous les régimes arabes », a-t-il dit. « Le temps est venu pour la Syrie d’appliquer intégralement la résolution 1559 du Conseil de sécurité. Toutes les forces militaires et tout le personnel des services de renseignements syriens doivent se retirer (du Liban) avant les élections afin que ce scrutin soit libre et équitable », a-t-il estimé. « Les élections libanaises doivent être entièrement et soigneusement surveillées par des observateurs internationaux. Le peuple libanais a le droit de déterminer son avenir, libre de toute hégémonie d’une puissance étrangère. Il a aussi le droit de choisir son propre Parlement, au printemps prochain, sans intimidation », a ajouté M. Bush, affirmant qu’un « nouveau gouvernement pourra compter sur l’aide de la communauté internationale pour édifier des institutions politiques, économiques et militaires saines, de sorte que cette grande nation qu’est le Liban pourra avancer dans la sécurité et la liberté ». « Aujourd’hui, j’ai un message pour le peuple du Liban : le monde entier est témoin de votre grand mouvement de conscience. L’avenir du Liban est entre vos mains et dépend de votre courage. Le peuple américain est à vos côtés. Des millions de gens sur la planète sont à vos côtés. La dynamique de la liberté est à vos côtés. Et la liberté prévaudra au Liban », a lancé M. Bush, déclenchant un tonnerre d’applaudissements. Le soutien au terrorisme Le président américain n’a pas fait allusion à la manifestation qui se déroulait au même moment à Beyrouth à l’appel des partis prosyriens. « Nous nous félicitons toujours du déroulement de manifestations pacifiques », avait toutefois indiqué son porte-parole Scott McClellan avant le discours. M. Bush a également lancé un avertissement à la Syrie et à l’Iran, leur enjoignant de mettre fin à leur soutien au terrorisme. « Le moment est venu pour la Syrie et l’Iran d’arrêter d’utiliser le meurtre comme outil politique et de mettre fin à tout soutien au terrorisme », a-t-il souligné. Il a également appelé les autorités de Téhéran « à tenir compte des préoccupations de la communauté internationale » concernant leur programme nucléaire. « Nous attendons le jour où les Iraniens seront libres », a-t-il ajouté. « Aujourd’hui, la Grande-Bretagne, la France et l’Allemagne sont engagées dans des négociations difficiles avec l’Iran, destinées à arrêter son programme d’armes nucléaires. Nous voulons que nos alliés réussissent car nous partageons l’opinion que si l’Iran se dotait d’armes nucléaires cela serait un facteur déstabilisant et menaçant pour ses voisins », a-t-il dit. M. Bush n’a toutefois pas indiqué de quelle manière les États-Unis entendaient aider les pays européens dans leurs négociations avec Téhéran. D’autre part, le président américain a procédé à un vaste tour d’horizon de la politique américaine au Moyen-Orient. « Notre stratégie pour promouvoir la paix à long terme est d’aider à transformer l’environnement qui donne naissance à l’extrémisme et au terrorisme, surtout dans le Grand Moyen-Orient », a-t-il souligné. « Les progrès au Moyen-Orient nécessitent une nouvelle manière de penser dans les capitales des grandes démocraties, y compris à Washington. Il doit être clair maintenant que des décennies d’accommodation pour préserver la stabilité n’ont conduit qu’à l’injustice, l’instabilité et la tragédie. Il doit être clair que les progrès de la démocratie conduisent à la paix », a affirmé le président américain. La dimension politique du Hezbollah Par ailleurs, interrogé hier soir par la chaîne LBC sur la position de Washington à l’égard du Hezbollah, à la suite du discours que venait de prononcer son secrétaire général, Hassan Nasrallah, le sous-secrétaire d’État adjoint américain en charge du Proche-Orient, David Satterfield, a fait savoir que son pays avait un problème avec la « dimension violente du Hezbollah, et non pas avec sa dimension politique intérieure ». M. Satterfield a, en outre, refusé de commenter les propos de M. Nasrallah, qui l’avait qualifié de « commandant de terrain américano-libanais ». « Les États-Unis ne s’expriment pas à la place du peuple libanais. Mais ce dernier sait qui sont ses amis dans le monde », s’est-il contenté de répondre.
Les troupes et les services de renseignements syriens doivent quitter le Liban en application de la résolution 1559 du Conseil de sécurité avant les élections législatives prévues au printemps, a lancé une nouvelle fois hier le président américain George W. Bush, réclamant la présence d’observateurs internationaux pour ce scrutin et affirmant que « la liberté va prévaloir au Liban...