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Bkerké - le chef de l’Église maronite invite les Libanais à ne pas s’en prendre aux ouvriers syriens Sfeir : « Pas question d’un nouveau 17 mai » (photo)

Le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, a affirmé hier qu’il n’est pas question, pour le Liban, de « conclure un accord (de paix) avec Israël ». « Quand les pays arabes auront fait la paix, on la fera », a-t-il dit. Très solicité par divers correspondants de presse étrangère, le chef de l’Église maronite a affirmé n’avoir pas eu le loisir d’écouter le discours prononcé par le chef de l’État syrien devant l’Assemblée du peuple, dimanche, et qu’il donnera son avis à ce sujet « quand il l’aura fait ». Toutefois, au sujet du retrait de l’armée syrienne du Liban, le patriarche a déclaré : « La Syrie doit quitter le Liban, conformément à l’accord de Taëf, mais elle doit également le faire en vertu de la résolution 1559. » « La priorité, par rapport au Liban, c’est l’indépendance, la souveraineté et la liberté, afin que les Libanais puissent, comme tous les autres peuples, vivre dans leur pays », a poursuivi le cardinal Sfeir. Et d’ajouter : « Comme tous les peuples, nous avons besoin de l’unité nationale, sans quoi certains risques existent. » Le voyage à Washington Au sujet de son prochain voyage à Washington, le patriarche a précisé que c’est à l’invitation du président George Bush qu’il l’effectue. Le patriarche Sfeir rencontrera le président des États-Unis, le 16 mars. Interrogé sur les effets qu’un retrait syrien pourrait avoir sur le retour au Liban du général Michel Aoun ou la libération du chef des Forces libanaises, Samir Geagea, le patriarche Sfeir a affirmé que « ces questions seront du ressort des gouvernements qui seront formés et des autorités libanaises ». Il a également référé ses interlocuteurs au Hezbollah, en ce qui concerne les chances de voir ce parti baisser les armes. Enfin, le patriarche Sfeir a constaté que « jusqu’à un certain point, la situation est tendue », avant d’ajouter : « Nous espérons que cette tension va baisser. » Par ailleurs, dans son homélie dominicale, le patriarche Sfeir a invité les Libanais à « se montrer fort (...) à craindre Dieu et à ne pas s’en prendre aux ouvriers étrangers, à serrer les rangs et à veiller sur l’unité nationale qui reste leur arme la plus puissante pour récupérer leur souveraineté, leur indépendance et leur dignité nationale. » Les visiteurs Sur un autre plan, le patriarche Sfeir a reçu hier les ministres Wadih el-Khazen (Tourisme) et Youssef Salamé (ministre d’État), ainsi que le député Boutros Harb. Interrogé à sa sortie d’audience au sujet du discours du chef de l’État syrien devant l’Assemblée du peuple, M. Harb a déclaré : « Le simple fait que la Syrie ait reconnu que sa présence au Liban a pris fin est une chose importante. Mais nous souhaitons que des résolutions claires soient prises au cours de la prochaine réunion du Conseil supérieur libano-syrien et que le retrait de l’armée syrienne du Liban s’effectue dans un délai relativement bref qui permette l’organisation des élections législatives en l’absence des forces syriennes et des services de renseignements. » « Les relations saines entre le Liban et la Syrie ne peuvent ête édifiées qu’après le retrait de l’armée syrienne, pas avant », a encore dit M. Harb, qui insiste pour dire qu’un « nouveau 17 mai est absolument hors de question ». Sur le plan interne, M. Harb a affirmé qu’il redoute que des incidents isolés se produisent et « sortent la confrontation politique de son cadre démocratique et pacifique ». M. Harb a réclamé la suspension immédiate de tous ls permis de port d’armes donnés à blanc. Il a également réclamé l’arrestation de tous les manifestants prosyriens qui, dimanche soir, à Achrafieh, ont utilisé leurs armes « même s’il s’agit de gardes du corps de députés et de ministres ».

Le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, a affirmé hier qu’il n’est pas question, pour le Liban, de « conclure un accord (de paix) avec Israël ». « Quand les pays arabes auront fait la paix, on la fera », a-t-il dit.
Très solicité par divers correspondants de presse étrangère, le chef de l’Église maronite a affirmé n’avoir pas eu le loisir d’écouter le...