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Les opposants demandent une date précise pour un retrait rapide

Les réactions locales au discours du président syrien, Bachar el-Assad, prononcé samedi devant le Parlement syrien, se sont poursuivies hier parmi les rangs de l’opposition. Le chef du Parti national libéral, Dory Chamoun, a estimé que le discours « était destiné à la consommation locale en Syrie, puisque M. Assad n’était pas capable de dire à son peuple qu’il allait se retirer du Liban ». « Je comprends que M. Assad soit obligé d’employer ce langage. Il est certain que l’armée syrienne va quitter le Liban avant les élections législatives. Mais malgré tout ce que les Syriens ont fait au Liban (...), nous leur disons : « Que Dieu soit avec vous », nous œuvrerons pour les meilleures relations avec la Syrie » a ajouté, M. Chamoun qui a enfin invité la jeunesse libanaise à poursuivre ses sit-in au centre-ville et à la place des Martyrs, puisque « le monde entier les observe ». Le député de Beyrouth, Mohammed Kabbani, a estimé hier que « les relations libano-syriennes ne dépendent pas de la présence de l’armée syrienne au Liban » puisque ces relations « étaient en place avant l’entrée des troupes syriennes en 1976 ». Il a également déclaré que « le peuple libanais (...) empêchera un nouvel accord du 17 mai », appelant à l’établissement de la vérité sur l’assassinat de l’ancien Premier ministre, Rafic Hariri, à travers une commission d’enquête internationale relevant de l’Onu. Le député du Metn, Ghassan Moukheiber, a affirmé de son côté que les propos du président syrien concernant un retrait du Liban constituent « un pas essentiel, même s’il intervient en retard », invitant le Haut Conseil libano-syrien à « mettre en place un mécanisme clair pour un retrait complet des forces militaires et des SR syriens ». Ce retrait doit s’accomplir dans les semaines et non dans les mois à venir afin de permetre l’organisation d’élections législatives sous un contrôle sécuritaire exclusivement libanais, a-t-il précisé, rappelant à tous ceux qui disent que le retrait syrien intervient à cause des pressions internationale que ce retrait constitue une ancienne revendication libanaise. M. Moukheiber a enfin salué le peuple libanais, l’appelant à poursuivre ses « magnifiques rassemblements pacifiques » jusqu’à « la constitution d’une commission d’enquête internationale, la révocation des responsables sécuritaires et l’accomplissement du retrait syrien ». En outre, le député du Kesrouan, Neemetallah Abi Nasr, a estimé que « le retrait devait se produire depuis des années, et n’aurait pas été ainsi annoncé sans la pression internationale, régionale et populaire libanaise ». Il a également relevé des points flous dans le discours, concernant notamment le délai dans lequel le retrait devrait s’accomplir et si ce retrait concerne les SR syriens. « La crainte de M. Assad d’assister à des développements sécuritaires à la suite du retrait, ses propos disant que le Liban ira d’une souveraineté syrienne vers une souveraineté occidentale et que les alliés de Damas doivent se préparer à un nouveau 17 mai montrent que la Syrie a toujours des ambitions au Liban », a -t-il déclaré. « J’ai peur que l’armée syrienne ne sorte par la porte que pour rentrer par la fenêtre », a-t-il conclu. Enfin, le président de la commission de défense des libertés publiques et de la démocratie, Sinane Barraj, a appelé la société et les organisations internationales à aider les Libanais à avoir un pays libre, souverain et indépendant, à identifier les assassins de Rafic Hariri et à organiser des élections transparentes et correctes. « Le prétexte avancé par certains pour justifier la présence syrienne était que le Liban est divisé et incapable de se gouverner. Ce prétexte a été démenti par les funérailles du président martyr (...) et par l’intifada de l’indépendance », a-t-il affirmé.

Les réactions locales au discours du président syrien, Bachar el-Assad, prononcé samedi devant le Parlement syrien, se sont poursuivies hier parmi les rangs de l’opposition.
Le chef du Parti national libéral, Dory Chamoun, a estimé que le discours « était destiné à la consommation locale en Syrie, puisque M. Assad n’était pas capable de dire à son peuple qu’il allait se...