Rechercher
Rechercher

Actualités

Israël qualifie la promesse syrienne de retrait de « mesure cosmétique »

Israël a qualifié hier de « mesure cosmétique » la promesse du président syrien Bachar el-Assad de redéployer ses forces au Liban, et craignait une dégradation de la situation à sa frontière nord. « La Syrie fait tout pour ne pas appliquer la résolution 1559 du Conseil de sécurité de l’Onu, qui appelle à un retrait total de ses troupes du Liban (...) Le redéploiement annoncé par Assad est une simple mesure cosmétique. C’est inacceptable », a affirmé le chef de la diplomatie israélienne, Sylvan Shalom. « Les Syriens sont dangereux. Ils sont toujours mêlés aux attaques terroristes visant Israël, d’une part, et les Américains en Irak, d’autre part », a ajouté M. Shalom. Il a fustigé le silence de M. Assad au sujet « des hommes des services secrets syriens qui, sans uniformes, participent aussi à l’occupation du Liban » et accusé Damas de « soutenir le terrorisme » et de « couvrir et profiter du trafic de drogue au Liban ». Le numéro deux du cabinet israélien, Shimon Peres, a de son côté accusé la Syrie « d’avoir beaucoup d’appétit », et a estimé que « des relations de paix sont possibles entre Israël et le Liban, si ce pays se libère de l’emprise syrienne ». Selon lui, « aucun contentieux territorial ou sur l’eau ne divise Israël et le Liban (...) Il n’y a pas vraiment de problèmes en suspens ». L’ex-chef du Mossad (services secrets), Ephraïm Halévy, a estimé que « les pressions internationales parviendront aussi à mettre un terme à la présence au Liban des Iraniens, ce qui aura un effet très bénéfique pour Israël ». Il faisait allusion aux informations selon lesquelles des dizaines de Gardiens de la Révolution iranienne « conseillent » les combattants du Hezbollah déployés au long de la frontière nord d’Israël. Selon Zeev Schiff, expert des questions militaires du quotidien Haaretz, ces Iraniens ont notamment été impliqués dans la mise au point de roquettes Fajr à longue portée dont dispose le Hezbollah, et dans le survol d’Israël en novembre par un drone libanais. « Le départ des Syriens du Liban pourrait renforcer le rôle des Gardiens de la Révolution iranienne sur place », écrit Zeev Schiff. C’est aussi l’avis de Smadar Perry, spécialiste des affaires arabes du journal Yediot Aharonot, selon laquelle « le Hezbollah profite du vide du pouvoir à Beyrouth pour déployer discrètement ses forces au Liban et s’apprêter à lancer des attentats terroristes en Israël ». Les médias israéliens ont fait état d’estimations du Shin Beth (sécurité intérieure) selon lesquelles le Hezbollah commandite des dizaines de cellules terroristes en Cisjordanie.

Israël a qualifié hier de « mesure cosmétique » la promesse du président syrien Bachar el-Assad de redéployer ses forces au Liban, et craignait une dégradation de la situation à sa frontière nord.
« La Syrie fait tout pour ne pas appliquer la résolution 1559 du Conseil de sécurité de l’Onu, qui appelle à un retrait total de ses troupes du Liban (...) Le redéploiement annoncé...