L’Égypte va lancer la privatisation de son secteur pétrolier

L’Égypte va commencer la privatisation de son secteur pétrolier par la mise sur le marché d’une partie de ses actions dans deux sociétés publiques, a annoncé le ministre chargé du Développement des investissements Mahmoud Mohieddine. L’État va mettre en Bourse 25 % de sa participation dans la compagnie pétrochimique de Sidi Krir et au moins 20 % de sa participation dans la société mixte Amoc (Alexandria Mineral Oils Company), a annoncé le ministre. Le placement sera réalisé par la Banque al-Ahli et City Bank, a-t-il précisé. Le ministre a indiqué que le programme de privatisation « va connaître une relance remarquée dans la période à venir », sans donner de calendrier précis. Il a ajouté que l’État se préparait à vendre ses participations dans toutes les banques mixtes et à mettre sur le marché une des quatre principales compagnies d’assurances publiques. Les investissements directs étrangers ont été divisés par trois, à 450 millions de dollars par an contre 1,5 milliard de dollars par an, ces dernières années, en raison du ralentissement du programme de privatisation. L’État égyptien veut garder la propriété des « entreprises publiques stratégiques », dont il n’exclut pas d’en confier la gestion à des entreprises privées égyptiennes ou étrangères, selon le programme exposé par le nouveau gouvernement dirigé par Ahmed Nazif. L’État possède encore des participations dans 695 entreprises privées, selon les données officielles. Le secteur public égyptien compte encore 176 grandes entreprises dans divers secteurs employant 401 000 salariés avec une masse salariale annuelle de 4,5 milliards de livres égyptiennes (730 millions de dollars).