CONCERTS - Le guitariste américain au Blue Note Café jusqu’au 26 mars Eddie King: Tout vient à qui sait attendre (Photo)

Pendant trois semaines, le guitariste de blues Eddie King occupera la scène du Blue Note Café, accompagné du pianiste Mazen Siblini, du bassiste Richard Fawaz, du guitariste Hany Alayli et du batteur Élio Hashem. Né en 1938 en Alabama, Eddie Milton se transforme en Eddie King, prolongeant ainsi la lignée des King propre au blues. Ayant grandi auprès d’un père lui aussi guitariste de blues, qui, selon la légende, aurait joué dans le style «Country Blues» de feu John Lee Hooker. Sa mère chantait le gospel et, par voie, inévitable, de conséquence, le jeune garçon attendra sa majorité pour pénétrer dans l’antre sacrée des clubs musicaux. Il observe avec beaucoup d’attention ses pairs qui ne sont autres, dans les années 50 et 60, que Mussy Waters, Howlin’ Wolf ou Little Walter. Sa petite taille lui vaut le surnom initial de Little Eddie, mais celui-ci sème la confusion avec celui de Little Milton. Au début des années 60, il accompagne des pointures de la profession comme Sonny Williamson II ou encore Willie Dixon, avant de suivre Koko Taylor pendant une dizaine d’années. En 1969 et pour les quinze années qui suivent, il constitue le groupe Eddie King & The Kingsmen avec le bassiste Bob Stroger. Enfin, en 1998, avec son nouveau groupe The Swamp Bees, il publie son premier album solo, Another Cow’s Dead, qui lui vaut un W.C. Handy Blues Award dans la catégorie «Comeback Blues Album». Eddie King, qui a consciencieusement fui toutes les majors qui ont voulu signer des contrats avec lui, a choisi un label obscur, fondé par une danseuse du ventre. Tout vient à qui sait attendre, pourrait-il dire. À ne pas manquer.