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Actualités - RENCONTRE

RENCONTRE EXPRESS - Tanja Karpela, ministre finlandais de la Culture Pour une étroite collaboration culturelle finno-libanaise (Photo)

Bref passage de quelques jours du ministre finlandais de la Culture, Mme Tanja Karpela, à Beyrouth. Parrainant l’événement finnois d’un tour de chant par Riikka Hakola, accompagnée au clavier par Ilkka Paananen, dans le cadre du XIIe Festival d’al-Bustan (voir l’article du 03/3/2005 de L’Orient-Le Jour), la ministre est tout d’abord une ambassadrice de charme absolu. Silhouette, visage, allure et look de top model, on ne s’étonne pas de savoir qu’elle fut couronnée en 1991 Miss Finlande. Somptueuse beauté nordique, culture et maintien royal pour mettre ses interlocuteurs sous la coupe de son charme et de son savoir-dire, la ministre, en phase d’exploration des possibilités et potentialités de l’avenir, a des projets pour la collaboration et l’échange culturels du pays des cent mille lacs et celui du Cèdre. Cheveux châtains auburn jusqu’aux épaules, regard bleu-vert de poupée de porcelaine, teint clair, taille élancée et fine, ensemble chic pantalon-veste en jersey marron avec bustier blanc et, seule fioriture pour une élégance tout en naturel et simplicité, un collier oriental à grosses pierres couleur terre brune. Voilà son excellence s’entretenant de sa carrière avec un sourire ravageur. Ministre de la Culture, mais aussi du Sport, de la Jeunesse, des Affaires éstudiantines, de l’Audiovisuel et de l’Unesco... Accumulation surprenante et compilation étonnante de fonctions qu’elle affronte dans une paisible et bonne humeur en déclarant: «Oui, en effet, cela fait beaucoup de travail. Mais de toute façon j’aime beaucoup travailler. Entre de nombreux voyages, décisions à prendre et études de divers dossiers, je me dois aussi à la garde et l’éducation de mes deux enfants...» Maman à part entière, Mme Tanja Karpela précise, en toute innocente tendresse, même l’âge de sa fille et de son garçon. Première visite d’un ministre finlandais de la Culture au Liban (féminin de surcroît) arrivé sur le tarmac de l’aéroport juste après la démission du gouvernement Karamé. Mais cela n’empêche guère la visite des lieux «historiques», tels Baalbeck, Byblos ainsi que le centre-ville, le Grand Sérail... «Je suis éblouie par cette civilisation millénaire ainsi que par les réalisations et les restaurations entreprises par Solidere. Le temple de Baalbeck est un véritable sujet de méditation. Quant à l’architecture et la beauté des immeubles reconstruits, respectant scrupuleusement avec tant de finesse l’esprit de la région et du passé, cela est tout simplement “amazing”, “marvellous”», dit-elle en poursuivant l’interview menée en anglais. Et quelle serait, concrètement, la forme de collaboration et de coopération culturelles finno-libanaises? «Comme nous sommes membre de l’Union européenne, poursuit-elle, il est demandé de renforcer la coopération surtout méditerranéenne. Le premier pas est celui fait avec le Bustan battant pavillon finlandais... Il y en aura d’autres, en invitant prochainement, par exemple, musiciens, peintres et même écrivains libanais chez nous, dans le cadre de concerts, de festivals, d’expositions et foires que nous tenons régulièrement. Et cela avec le concours des ministères du Commerce et des Affaires étrangères.» Pour changer de sujet mais pas de cap, une question un peu indiscrète: «Être femme privilégie-t-il une fonction de ministre de la Culture?» Sourire magnifique avant de continuer: «Il y a certainement un “challenge” plus grand. Mais cela contribue à travailler aussi davantage certaines situations. Il ne faut pas l’oublier, la femme en Finlande a eu le droit de vote depuis longtemps. De même que les femmes ont les mêmes droits que les hommes, sauf peut-être encore au travail...» Une pirouette pour conclure une déclaration ou militantisme féminin? Encore un sourire et l’on enchaîne. Quelle est sa relation avec la culture? A-t-elle un hobby précis: écrire, peindre, jouer d’un instrument de musique? «Je ne le dirais pas en Finlande pour qu’on ne m’oblige pas à chanter, mais j’ai fait partie d’un chœur. J’aime énormément lire (une fascination pour la trilogie de Tolkien, portée fastueusement à l’écran) et d’ailleurs je lis à mes enfants. Le cinéma occupe une place de choix dans ma vie et j’ai une bonne collection de films. Mon film favori est l’opus culte en Finlande et qui eut un succès retentissant en Europe, L’homme sans passé de Aki Kaurismaki. Pour la musique, je l’aime avec un grand M. Si j’ apprécie Grieg et bien sûr Sibelius, ou le jazz, je collectionne par ailleurs aussi ce qui est ethno.» Définition de la culture? «La culture dit ce que nous sommes, ce que nous ressentons. La culture c’est la gestion de toute cette “intériorité”, par conséquent, pour moi, c’est prendre soin de l’esprit finlandais.» Edgar DAVIDIAN
Bref passage de quelques jours du ministre finlandais de la Culture, Mme Tanja Karpela, à Beyrouth. Parrainant l’événement finnois d’un tour de chant par Riikka Hakola, accompagnée au clavier par Ilkka Paananen, dans le cadre du XIIe Festival d’al-Bustan (voir l’article du 03/3/2005 de L’Orient-Le Jour), la ministre est tout d’abord une ambassadrice de charme absolu. Silhouette,...