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L’ombre de la crise libanaise plane sur la conférence ministérielle arabe du Caire Abdallah ben Abdel Aziz conseille à Assad de retirer « rapidement » ses troupes

Le prince héritier saoudien Abdallah ben Abdel Aziz a conseillé hier au président syrien Bachar el-Assad de retirer « rapidement » ses troupes du Liban et de fixer un calendrier pour un tel retrait, a indiqué un responsable saoudien qui a requis l’anonymat. « Le prince Abdallah a conseillé au président Assad de retirer (ses troupes) rapidement du Liban et d’annoncer un calendrier pour un tel retrait », a déclaré le responsable, commentant la rencontre à Ryad entre les deux dirigeants. Le dirigeant saoudien a expliqué à M. Assad que la demande d’un retrait syrien visait à « contenir la crise libanaise et à faire face aux pressions internationales exercées sur la Syrie et auxquelles les pays arabes ne pourraient s’opposer si les forces syriennes ne se retiraient pas » du Liban, a-t-il dit. M. Assad a effectué hier une visite de quelques heures à Ryad qualifiée plus tôt par l’ambassadeur syrien à Ryad, Ahmed Nizameddine, de « positive et fructueuse ». Les entretiens se sont déroulés en présence du chef de la diplomatie saoudienne Saoud al-Fayçal, de retour de Charm el-Cheikh (Égypte) où il a examiné avec le président Hosni Moubarak la possibilité d’un « compromis entre la résolution 1559 et l’accord de Taëf » pour résoudre la crise syro-libanaise. « L’objectif de la coordination entre l’Égypte et l’Arabie saoudite est d’alléger la pression sur la Syrie », selon le porte-parole de la présidence égyptienne, Souleimane Awad. La visite de M. Assad à Ryad est intervenue après celle effectuée lundi par le ministre syrien des Affaires étrangères Farouk el-Chareh. Par ailleurs, l’ombre de la crise libanaise a plané sur la session ordinaire des ministres des Affaires étrangères arabes qui s’est ouverte hier au Caire pour préparer le prochain sommet de la Ligue arabe prévu à Alger les 22 et 23 mars. La situation au Liban a été évoquée d’emblée par les trois premiers intervenants : le ministre des Affaires étrangères mauritanien, Mohammed Fal Ould Blal, son successeur à la présidence de la session, le Yéménite Abou Bakr Kirabi, et le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa. Le sujet ne figurait pas officiellement à l’ordre du jour de la session, à laquelle ne participaient pas les ministres libanais et syrien, Mahmoud Hammoud et Farouk el-Chareh. Mais, selon des sources concordantes, d’intenses consultations informelles ont eu lieu entre les présents pour tenter d’esquisser une sortie à cette crise, dont ils craignent qu’elle ne dégénère. M. Ould Blal a « réaffirmé le soutien (des ministres arabes) à la Syrie, qui appelle au dialogue et à la négociation pour résoudre l’ensemble des problèmes, hors de toute pression et de tout diktat » et a exprimé sa « grande considération pour la décision de la Syrie d’appliquer les accords de Taëf ». M. Kirabi a félicité la Syrie pour « la sagesse avec laquelle elle traite la nouvelle donne au Liban » et a appelé « toutes les parties à trouver une solution à la crise dans le cadre des accords de Taëf, qui sont acceptés par tous ». M. Moussa a souligné que « la situation au Liban demeure grave ». Il a indiqué que « l’accord de Taëf doit jouer son rôle à cette étape » et que « les rapports entre le Liban et la Syrie vont se poursuivre sur la base de l’acceptation mutuelle et du respect ». Les ministres arabes, qui s’accordent sur la nécessité du retrait syrien du Liban, sont cependant divisés sur ses modalités. Les uns privilégient une « solution arabe » dans le cadre de Taëf et les autres la solution internationale et une stricte application de la résolution 1559 du Conseil de sécurité. L’Égypte avait évoqué mercredi une implication de l’Onu dans le futur retrait syrien, à travers un « mécanisme » qu’elle n’a pas précisé. « La logique est que la résolution 1559 étant une émanation du Conseil de sécurité (de l’Onu), son application doit être réalisée avec l’Onu, dans le cadre des rapports libano-syriens », avait déclaré le ministre des Affaires étrangères égyptien Ahmed Aboul Gheit.

Le prince héritier saoudien Abdallah ben Abdel Aziz a conseillé hier au président syrien Bachar el-Assad de retirer « rapidement » ses troupes du Liban et de fixer un calendrier pour un tel retrait, a indiqué un responsable saoudien qui a requis l’anonymat.
« Le prince Abdallah a conseillé au président Assad de retirer (ses troupes) rapidement du Liban et d’annoncer un calendrier...