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Joumblatt : « Le Printemps du Liban a commencé »

« La guerre froide est terminée. Les choses ont changé, pour la promotion des libertés, des droits de l’homme et de la démocratie. Le mur de Berlin est tombé. Il est temps d’ouvrir une nouvelle page, pour l’émergence d’un Liban nouveau. Et cela a commencé à la place des Martyrs. Notre pays est la dernière nation captive du monde depuis la chute de l’Union soviétique. Cela suffit. Même s’il va y avoir d’autres assassinats, l’histoire est en marche et aucun bourreau ne pourra l’arrêter. » Ces termes, Walid Joumblatt les a repris hier en leitmotiv, dans le cadre de son entretien accordé à la LBCI à partir de Moukhtara. La référence à la chute du mur de Berlin est d’ailleurs revenue dans son discours à peu près autant de fois que ses hommages, pourtant appuyés et répétés, à la dynamique pacifique et démocratique des jeunes, place des Martyrs, qu’il a appelée à se poursuivre. M. Joumblatt a également salué la dynamique de changement initiée par certains régimes arabes, estimant qu’il s’était peut-être trompé en s’opposant à l’invasion de l’Irak par les forces américaines, parce que au moins, les Irakiens ont pu voter librement. Et qu’» une intervention de l’extérieur est peut-être nécessaire pour susciter un changement à l’intérieur ». « Le Printemps du Liban a commencé. Nous ne sommes plus seuls au monde. Maintenant, il faut résister », a affirmé le chef du PSP, en se déchaînant contre « les esprits malades, comploteurs et haineux » des services de renseignements libanais, « qui ont tous un seul maître : Anjar. Même à l’époque du président Hraoui et sous Hariri ». Et de lâcher : « Nous sommes occupés par les SR, même s’il y a encore certains journalistes libres qui osent signer des articles, tels que Samir Kassir, Rajeh el-Khoury ou Ziyad Makhoul. » Réclamant à plusieurs reprises la vérité sur l’assassinat – un crime effectué par « des régimes d’un autre temps » – de Rafic Hariri pour « ouvrir une nouvelle page dans les relations » entre Beyrouth et Damas, il a mis en cause « une partie des SR syriens et les SR libanais », dénonçant « la mafia financière libano-syrienne ». « Hariri était l’opposition, c’est pour cela qu’ils l’ont tué », a-t-il indiqué, rappelant à Damas que « c’est le Beyrouth de Nasser, du Mouvement national et de la Résistance, et non l’Achrafieh des années 60, qui exigeait sa revanche de Lahoud » et du président syrien, en référence aux slogans scandés dans la rue le jour des obsèques. Le chef du PSP a par ailleurs indiqué que l’opposition allait adresser ses revendications au président Lahoud, et qu’elle doit obtenir à l’avance la promesse que ces revendications (démission des chef des SR, vérité sur l’affaire Hariri et retrait total des forces syriennes) figureront dans la déclaration ministérielle du prochain cabinet pour reprendre langue avec le pouvoir. Il a toutefois estimé qu’un retrait partiel vers la Békaa ne sert à rien tant que « l’officier Jameh Jameh et le Beau Rivage sont toujours en place », plaidant en faveur d’un retrait total programmé avant les élections – « Nous n’allons pas attendre 14 ans de plus, ni jusqu’en 2050 », a-t-il dit, soulignant les contradictions dans les déclarations officielles syriennes. « Si les chefs des SR ne démissionnent pas, nous manifesterons devant chacun de leurs postes », a-t-il souligné. Et d’ajouter : il ne peut y avoir de cabinet neutre, sauf si le régime se suicide, met fin à ses ramifications sécuritaires et accepte de dire qui a tué Hariri. Il a également été très dur envers le président Lahoud, qu’il a une nouvelle fois appelé à se démettre, déplorant tout ce que « Rafic Hariri a dû supporter ». Il a en outre indiqué qu’il « n’acceptera pas que les armes du Hezbollah se transforment en instrument favorisant la pérennité de la domination syrienne », affirmant que « Hassan Nasrallah veut aussi savoir avec insistance qui a tué Hariri ». M. Joumblatt avait devant lui tout au long de l’émission le dossier révélant la vérité sur l’assassinat de son père. « Je ne l’ai jamais ouvert », a-t-il dit. « Je pardonne, même si je n’oublie pas », a-t-il réaffirmé. M.H.G.

« La guerre froide est terminée. Les choses ont changé, pour la promotion des libertés, des droits de l’homme et de la démocratie. Le mur de Berlin est tombé. Il est temps d’ouvrir une nouvelle page, pour l’émergence d’un Liban nouveau. Et cela a commencé à la place des Martyrs. Notre pays est la dernière nation captive du monde depuis la chute de l’Union soviétique. Cela...