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« Frangié peut dire ce qu’il veut, mais il ne peut s’exprimer au nom de Zghorta », affirme Moawad L’opposition poursuit son offensive contre le « pouvoir sécuritaire »

Les membres de l’opposition ont poursuivi hier, chacun de son côté, leur offensive contre ce qu’ils appellent « le pouvoir sécuritaire » et ses services. La députée de Zghorta, Nayla Moawad, a appelé hier de Bkerké à renverser « l’État sécuritaire », estimant que l’opposition ne visait pas uniquement le gouvernement puisque « le véritable pouvoir est entre les mains des services de renseignements libano-syriens, qui s’est constitué sur la dépouille de René Moawad, et contre lequel le président martyr Rafic Hariri a lutté durant toutes ces années. Quand il a échoué, il a été assassiné ». Concernant les derniers propos du ministre démissionnaire de l’Intérieur, Sleimane Frangié, Mme Moawad, qui a rencontré hier le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, a déclaré : « Ces propos sont inacceptables. M. Frangié peut perdre ses esprits et dire ce qu’il veut, mais il ne peut pas s’exprimer au nom de Zghorta-Zewyé, parce que cette région n’accepte pas que le patriarche Sfeir et Bkerké soient attaqués. » Elle a également déploré le comportement de l’État et des services dans l’affaire Ghalayini. « En ma qualité de veuve de René Moawad, je peux dire combien ils sont capables de cacher les preuves et de mener une enquête peu sérieuse », a-t-elle affirmé. Mme Moawad a également estimé que le Premier ministre démissionnaire, Omar Karamé, a commis une erreur en acceptant de couvrir ce pouvoir, et il en a payé le prix. Et de conclure : « L’opposition ne cherche pas le vide constitutionnel, et n’essaye pas de vider toutes les institutions. Il y a un temps pour chaque question. » De son côté, le député Boutros Harb a estimé que le gouvernement et les ministres démissionnaires assument la responsabilité de tout incident sécuritaire dans le pays, puisque leur démission ne leur permet pas d’abandonner leurs fonctions en attendant le nouveau cabinet. Il a également dénoncé « la distribution de permis de port d’armes qui ne mentionnent ni l’identité du porteur ni la nature de l’arme », ce qui constitue un très grave danger pour la stabilité intérieure. Dans ce cadre, il a invité les autorités à annuler immédiatement tous les permis circulant dans le pays, notamment ceux distribués par les SR libanais et syriens. Le député de Beyrouth, Michel Pharaon, qui a également été reçu par le patriarche Sfeir, a affirmé que les conditions posées il y a deux jours par l’opposition « ne sont pas impossibles à réaliser ». Dans un entretien à l’hebdomadaire al-Dabbour, M. Pharaon a déclaré que « le pays passe par une période délicate ». « Nous voulons une alternative à ce régime de dictature, d’injustice et d’obscurité », a-t-il ajouté, invitant la Syrie à « coopérer » pour appliquer Taëf. « Le projet du président Hariri était d’aboutir à un changement politique face au camp sécuritaire », a-t-il conclu. Par ailleurs, le député de Beyrouth, Nabil de Freige, a dénoncé « une enquête (sur l’assassinat de Hariri) qui n’avance pas ». « Je ne comprends pas comment ils prétendent interdire l’accès au lieu de l’explosion pour préserver les indices, alors qu’ils sont entrés une heure et demie après l’attentat avec leurs bulldozers pour déplacer les voitures du convoi », a-t-il expliqué. Enfin, M. Sinane Barraje a estimé que le fait de « lier le retrait syrien du Liban au processus de paix montre que l’administration syrienne ne veux pas retirer ses troupes ».

Les membres de l’opposition ont poursuivi hier, chacun de son côté, leur offensive contre ce qu’ils appellent « le pouvoir sécuritaire » et ses services.
La députée de Zghorta, Nayla Moawad, a appelé hier de Bkerké à renverser « l’État sécuritaire », estimant que l’opposition ne visait pas uniquement le gouvernement puisque « le véritable pouvoir est entre les mains des...