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Le Caire prône une implication de l’Onu Divergences arabes sur les modalités du retrait

De profondes divergences sur les modalités d’un retrait de l’armée syrienne du Liban opposaient hier l’Égypte, en faveur d’une implication de l’Onu dans ce dossier, aux partisans d’une « solution arabe », à la veille d’une réunion des ministres arabes des Affaires étrangères. Le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, a souhaité que « la crise syro-libanaise soit résolue dans un cadre arabe à travers l’accord de Taëf ». « Les accords de Taëf font partie du cadre juridique auquel nous devons faire appel et que nous devons appliquer », pour assurer le retrait des 14 000 soldats syriens stationnés encore au Liban, a déclaré M. Moussa à la presse. « Il n’existe aucune contradiction entre les accords arabes et le droit international », a-t-il ajouté, soulignant qu’il « n’existe aucune opposition arabe aux résolutions de l’Onu, dont aucun pays arabe ne refuse l’application ». Selon M. Moussa, la situation au Liban fera l’objet de consultations, mais ce sujet ne figurera pas à l’ordre du jour de la session ordinaire des chefs de la diplomatie arabes, qui doit s’ouvrir aujourd’hui, jeudi, au Caire. « La crise syro-libanaise ne sera pas à l’ordre du jour, mais comme tout le monde en parle, il y aura des consultations à ce sujet », a précisé le secrétaire général de la Ligue. L’Égypte, quant à elle, a évoqué une implication de l’Onu dans le futur retrait syrien, à travers un « mécanisme » qu’elle n’a pas précisé. « La logique est que la résolution 1559 étant une émanation du Conseil de sécurité, son application doit être réalisée avec l’Onu, dans le cadre des rapports libano-syriens », a déclaré le ministre égyptien des Affaires étrangères Ahmed Aboul Gheith, à l’issue d’un entretien avec son homologue saoudien, Saoud el-Fayçal. « Ces questions se posent et des consultations se déroulent à ce sujet », a ajouté le ministre égyptien, soulignant que « l’on parle d’un mécanisme pour appliquer la résolution 1559, de ceux qui y participeraient et de la façon dont l’Onu pourrait y être impliquée ». « L’Égypte encourage la Syrie à régler la situation concernant le Liban le plus vite possible », a-t-il encore dit. Reçu dimanche par M. Moubarak au Caire, M. Chareh avait expliqué qu’il n’y avait « pas de grande différence entre l’application de l’accord de Taëf et celle de la résolution 1559 ». « L’application de l’accord de Taëf est une application indirecte de la 1559. La Syrie est engagée à respecter toutes ses obligations découlant de Taëf », avait-il souligné. Le président égyptien Hosni Moubarak a déclaré hier qu’il voulait « en savoir plus sur l’ampleur du retrait » annoncé par M. Assad, qu’il doit rencontrer prochainement.
De profondes divergences sur les modalités d’un retrait de l’armée syrienne du Liban opposaient hier l’Égypte, en faveur d’une implication de l’Onu dans ce dossier, aux partisans d’une « solution arabe », à la veille d’une réunion des ministres arabes des Affaires étrangères.
Le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, a souhaité que « la crise syro-libanaise...