Damas renforce ses positions sur l’axe Aïn Dara - Hammana

Les soldats syriens stationnés sur les hauteurs du Metn renforçaient hier leurs positions, selon des témoignages recueillis par l’AFP. À Hammana, Falougha, Dahr al-Baïdar et Aïn Dara, les militaires syriens creusaient des tranchées et édifiaient des fortifications, ont précisé des témoins sous le couvert de l’anonymat. Ces quatre localités tracent un arc de cercle qui culmine sur le col du Baïdar et constitue la ligne de repli que les troupes syriennes auraient dû opérer en 1992 aux termes de l’accord de Taëf (1989). « Les positions syriennes étaient transformées en véritables chantiers, et les militaires syriens, vêtus de casques, semblaient être en état d’alerte maximum », a affirmé un des témoins, soulignant le contraste avec l’attitude nonchalante habituelle des soldats syriens dans cette zone. Des voyageurs venus de Damas ont en outre affirmé à l’AFP que l’activité était très faible tant aux postes-frontières entre le Liban et la Syrie que dans la région de Chtaura, sur la route qui traverse la plaine de la Békaa et qui mène à ces positions depuis Damas. « J’ai rarement vu le secteur aussi vide », a indiqué l’un d’eux qui emprunte régulièrement ce trajet. Le ministre de la Défense Abdel Rahim Mrad avait annoncé le 24 février un repli « imminent » des forces syriennes vers la Békaa. « Les autorités libanaises et syriennes se sont rencontrées, ont décidé du sixième redéploiement des forces syriennes au Liban et ont pris la décision d’entamer le redéploiement dans les heures à venir », avait-il indiqué à l’AFP. « Après ce redéploiement, toutes les forces syriennes seront dans la Békaa », avait-il ajouté. Une semaine plus tard, aucune suite n’avait été donnée à cette annonce.