R. Ghanem chez Audeh : Pour une équipe ministérielle neutre et crédible (photo)

À l’issue d’une visite qu’il a rendue hier au métropolite de Beyrouth, Mgr Élias Audeh, le député Robert Ghanem a souhaité la formation d’un gouvernement neutre, de transition, qui jouisse d’une certaine crédibilité et qui soit en mesure d’accomplir la tâche qui lui incombe. Il a espéré que « la prochaine étape soit à la hauteur de tout ce que nous avons observé depuis la mort de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri ». M. Ghanem a rendu hommage « à cette démonstration d’unité nationale et de démocratie, grâce à laquelle le peuple a influé sur la Chambre des députés et a contraint le gouvernement à présenter sa démission ». Il a considéré que « cette culture démocratique caractéristique du Liban n’existe nulle part ailleurs dans son environnement ». Par ailleurs, M. Ghanem a souhaité que « les élections ne soient pas ajournées ». Enfin, il a considéré que la jeunesse libanaise, « en laquelle nous plaçons tout notre espoir de changement, mérite que nous lui proposions un comportement rationnel en vue de trouver des solutions dans l’intérêt du Liban ». Mgr Audeh a également reçu Massoud Achkar, candidat aux élections à Beyrouth. Celui-ci a considéré que « le plus important, actuellement, c’est d’obtenir le retrait de l’armée syrienne et des services secrets syriens du Liban, aussi rapidement que possible. C’est notre objectif principal, a-t-il poursuivi. Notre attention ne doit pas en être détournée. Il ne faut pas qu’il y ait un vide constitutionnel, mais qu’un gouvernement neutre et provisoire soit formé. Celui-ci devrait avoir pour tâche de préparer une loi électorale équitable, d’organiser des élections régulières, d’enquêter sur l’assassinat de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri et d’œuvrer au retrait de l’armée syrienne ». Interrogé sur un possible ajournement des élections législatives, M. Achkar s’est demandé jusqu’à quand il serait encore possible de repousser l’échéance. « S’il doit y avoir du retard, il est nécessaire qu’un gouvernement soit formé rapidement afin que nous évitions le vide constitutionnel, a-t-il estimé. Ce gouvernement devrait préparer une loi équitable, ce qui n’a pas été le cas depuis Taëf. Le peuple doit être représenté convenablement au Parlement. »