La démission du cabinet répond à la volonté populaire, affirme la communauté grecque-catholique

Réuni au siège patriarcal de Raboué sous la présidence du patriarche Grégoire III, et en présence notamment du ministre Élias Skaff, le conseil exécutif de l’Assemblée supérieure de la communauté grecque-catholique a réclamé hier, dans un communiqué, l’application de l’accord de Taëf, qui prévoit un redéploiement de l’armée syrienne vers la Békaa. Le conseil communautaire a également réclamé la formation d’un gouvernement neutre et le respect des institutions. Le conseil communautaire a commencé par condamner « l’acte criminel qui a attenté aux jours du président Rafic Hariri, modèle de modération et de sagesse ». Il a réclamé des autorités compétentes qu’elles agissent « sérieusement et rapidement » à identifier les auteurs de l’attentat, et à « coopérer positivement » avec la commission chargée par l’Onu de tirer au clair cette affaire. Le conseil communautaire a ensuite réclamé « une application de toutes les clauses de l’accord de Taëf dans les plus brefs délais », avant de saluer « les démonstrations populaires et celles de la jeunesse, qui reflètent le véritable visage de la rue libanaise », ainsi que leur détermination à ne brandir que le drapeau libanais. Il a toutefois demandé que ce mouvement conduise la jeunesse « au dialogue et à l’ouverture, plutôt qu’à la confrontation ». Considérant que la démission du gouvernement « répond à la volonté populaire », le conseil grec-catholique a appelé à la formation d’un gouvernement neutre pour superviser les prochaines élections et approuver « une loi électorale représentative » dont serait amendée la clause relative à la liberté d’expression. Enfin, le conseil communautaire a invité tous les Libanais « à la modération, la patience et au dialogue national, ainsi qu’à la préservation des institutions ».