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À Moukhtara, l’opposition plurielle réclame la tête des chefs des SR

L’opposition nationale plurielle, réunie hier à Moukhtara, a réclamé une nouvelle fois, et d’une seule voix, « la démission immédiate des chefs des services de renseignements, et le retrait total des forces syriennes et des SR syriens ». Voici le communiqué rendu public, à l’issue de la réunion, par le député de Denniyé, Ahmed Fatfat, entouré du chef du PSP, Walid Joumblatt, et de la députée Nayla Moawad : « Au troisième lundi après l’attentat qui a coûté la vie au président martyr Rafic Hariri et ses compagnons, et qui a blessé le député Bassel Fleyhane, le peuple libanais a réalisé, à travers “l’intifada de l’indépendance”, un premier pas vers le salut et l’indépendance, par la chute du gouvernement sous la pression de la contestation populaire et des députés de l’opposition, qui ont transformé la séance du Parlement, le 28 février, en une mise en jugement des deux régimes de la répression et de la tutelle. « Le cabinet démissionnaire assume une grande responsabilité dans le massacre du 14 février, à travers les campagnes de trahison et de provocation qu’il a menées contre le président martyr Rafic Hariri, et à travers ses tentatives soutenues d’entraver le cours de l’enquête et de biaiser cette dernière. Sans oublier l’anarchie fabriquée de toutes pièces à travers certains groupes armés dans plusieurs quartiers de Beyrouth et de Tripoli, dans une vaine menace de discorde contre laquelle les Libanais ont prouvé qu’ils étaient immunisés. L’opposition laisse à l’enquête internationale, qu’elle réclame en priorité par le biais d’une commission d’enquête possédant toutes les prérogatives, le soin de déterminer les responsabilités de certains ministres, d’autant que la série de scandales liés aux investigations se poursuit, comme le prouve la découverte du corps du martyr Abdel Hamid Ghalayini quinze jours après le crime et, avant lui, le corps du martyr Zahi Abou Rjeïly, décédé plus de 14 heures après l’explosion. « Ce cabinet, qui a été formé pour assurer une couverture à la prorogation anticonstitutionnelle et illégitime du président Émile Lahoud, n’a constitué rien d’autre, dès le début, qu’une couverture politique du régime sécuritaire imposé au pays depuis de longues années, et dont le président martyr était l’un des symboles de la confrontation. C’est pourquoi l’opposition réclame, partant de ce principe et en vertu de son attachement à la révélation de la vérité et à la poursuite d’une enquête libre, la démission immédiate: – du procureur général près la Cour de cassation, l’ancien ministre Adnane Addoum ; – du directeur général de la Sûreté générale, le brigadier à la retraite Jamil Sayyed ; – du directeur général de la Sûreté de l’État, le général à la retraite Édouard Mansour ; – du directeur général des FSI, le brigadier Ali el-Hajj ; – du directeur des services de renseignements de l’armée libanaise, le général Raymond Azar ; – du chef de la garde républicaine, le général Moustapha Hamdane ; – du responsable du service d’écoutes téléphoniques au sein de la Direction des services de renseignements de l’armée, le colonel Ghassan Toufayli. L’opposition réclame également l’épuration des services de renseignements de l’ensemble des responsables et des individus qui ont persisté à s’en prendre à la vie, la dignité et la liberté des citoyens, ainsi qu’à l’application des dispositions constitutionnelles relatives à l’interdiction de toute ingérence de ces services dans la vie politique pour qu’il n’y ait pas de régénération du pouvoir sécuritaire. « Quant aux autres étapes que l’opposition considère comme étant au cœur des revendications incessantes pour le salut et l’indépendance, il s’agit du retrait total des forces syriennes et des services de renseignements syriens du Liban, une démarche qui nécessite désormais une réponse syrienne à travers une annonce officielle émanant du président de la République syrienne, et faisant état d’un retrait des forces syriennes et des SR syriens du Liban. Le peuple libanais, qui est aujourd’hui d’accord sur le fait d’assurer un retrait honorable à l’armée syrienne, promet à la Syrie que le Liban, de par son appartenance arabe, établira avec elle les meilleures relations de fraternité, d’amitié et de coopération, et qu’il continuera à protéger ses intérêts légitimes. « L’opposition libanaise, attachée au caractère pacifique, démocratique et constitutionnel de sa dynamique, met l’accent sur le fait que la réalisation des revendications susmentionnées constitue, pour le pays, le début de la sortie du tunnel dans lequel le pouvoir l’a plongé. L’opposition appelle à la formation d’un cabinet de transition qui mettrait fin au régime de la tutelle et du suivisme et qui régénérerait une autorité nationale, à travers des élections libres et intègres à même de rendre au peuple libanais sa souveraineté nationale et son droit à générer lui-même ses institutions constitutionnelles sur la base du consensus interlibanais de Taëf. « La réponse rapide à ces nécessités est susceptible d’assurer la protection des composantes de l’économie nationale et de la monnaie nationale, lesquelles ne sont menacées que par les pratiques criminelles et illégitimes de ce régime et ses violations perpétuelles de la Constitution et des lois. Dans ce cadre, l’opposition met l’accent sur le fait que nul plus qu’elle n’est attaché à la protection des constantes économiques, de la monnaie et des moyens de subsistance des Libanais. « L’opposition libanaise annonce qu’elle s’attache à ses doléances pour la solution de la crise, et met en exergue son ouverture sur les forces politiques réellement représentatives sur le plan populaire, libres et non assujetties aux services de renseignements, et insiste sur le principe du partenariat libanais dans les questions fondamentales auxquelles le Liban fait face. « L’opposition libanaise apprécie à sa juste valeur l’exemple de civisme et de démocratie pacifique qu’a offert le peuple libanais au Liban et à l’étranger face au régime sécuritaire et satellite, qui a persisté dans la corruption et le terrorisme organisé. L’opposition considère que l’expérience de l’intifada de l’indépendance nationale, dans toutes ses transfigurations extraordinaires, constituera un stimulant pour réunir tous les Libanais dans le cadre du combat continu pour la liberté, la souveraineté et l’indépendance. L’opposition lance une nouvelle fois son appel aux Libanais de toutes les générations à poursuivre leur sit-in jour et nuit à la place de la Liberté, la place des Martyrs. »

L’opposition nationale plurielle, réunie hier à Moukhtara, a réclamé une nouvelle fois, et d’une seule voix, « la démission immédiate des chefs des services de renseignements, et le retrait total des forces syriennes et des SR syriens ».
Voici le communiqué rendu public, à l’issue de la réunion, par le député de Denniyé, Ahmed Fatfat, entouré du chef du PSP, Walid...