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Actualités

Merci Monsieur Chirac

Le président Chirac a réagi selon ses convictions. Hormis l’amitié sincère qui le liait à notre ancien Premier ministre assassiné, le président Chirac est le fils spirituel du général de Gaulle, en d’autres termes son héritier politique légitime. Sa politique extérieure est dictée par ses convictions gaullistes qui ont fait la grandeur de la France dans le monde et surtout au Moyen-Orient. « On n’échappe pas à son mythe, explique un diplomate français spécialiste de la région. Dès l’élection (présidentielle en France, ndlr), nous avons eu à gérer l’héritage de De Gaulle. Nous avons reçu des instructions de l’Élysée expliquant qu’il y avait là une rente à exploiter. » Malgré quelques fausses notes dans les années 70 et 80, la France a toujours œuvré pour un Grand Liban – et j’insiste sur ce terme qui a été oublié dans les discours des hommes politiques libanais. La résolution 1559 aurait pu être appelé la résolution du Grand Liban. C’est à l’annonce du Grand Liban par le général Gouraud, alors haut-commissaire, le 1er septembre 1920, que les 10 452 kilomètres carrés et nos frontières ont été reconnus par l’ensemble de la communauté internationale, et que le processus de l’indépendance a été enclenché. Les prises de position du président Chirac et son attachement à notre pays font de lui l’homme politique occidental le plus aimé, et il n’est pas étonnant de le voir en première ligne dans cette période délicate où l’avenir du Liban se décide à nouveau. C’est une période qui ressemble à celle que les Libanais de l’époque ont vécue avant l’accord Sykes-Picot. La France avait été, à l’époque, l’avocat d’un Grand Liban et aujourd’hui, elle veut l’être aussi pour un Liban uni, libre, souverain et en paix. Le président Chirac répète toujours dans ses discours adressés au Libanais : « Quelles que soient les difficultés que nous avons à surmonter selon les périodes ou les circonstances, la France se tient à vos côtés et vous pouvez compter sur notre amitié. » Après ces longues et cruelles années d’épreuves et de lutte, les Libanais espèrent et ont grandement confiance en l’avenir de leur pays. Un pays libre va naître des cendres de ces héros martyrs pour l’indépendance. Une paix construite par tous les Libanais, de toutes les confessions, qui nous assure une indépendance totale, une souveraineté sur l’ensemble du territoire libanais et notre liberté. « La liberté d’une nation, disait le général de Gaule, tout comme celle d’un homme, est un bien précieux mais coûteux, qui ne s’obtient et ne se garde que par une grande et continuelle dépense de courage et de sagesse. » Je voudrais terminer cette lettre par ces paroles du général de Gaule, tenues en trois circonstances très différentes et à des dizaines d’années d’écart, mais formant une même vision qui me semble éternellement actuelle et qui m’ont été envoyées par un Français ami du Liban :« Si nous sommes heureux de prendre de nouveau, depuis hier, contact avec le Liban, c’est d’abord, évidemment, parce que dans tout cœur de Français digne de ce nom, je puis dire que le nom seul du Liban fait remuer quelque chose de très particulier, et j’ajoute que c’est d’autant plus justifié que les Libanais, libres et fiers, ont été le seul peuple dans l’histoire du monde, à travers les siècles, quels qu’aient été les péripéties, les malheurs, les bonheurs, les destins, le seul peuple dont jamais le cœur n’a cessé de battre au rythme du cœur de la France. « Les liens entre la France et le Liban s’illustrent par leur solidité et leur sincérité. Si la France est investie d’une mission en Orient, le Liban est, de son côté, investi d’une mission en Europe. C’est pourquoi il importe à nos deux pays de demeurer en accord, solidaires, non seulement sur les questions d’ordre pratique, mais également sur les questions politiques. Cette coopération peut aider à restaurer la paix dans la région où se trouve le Liban, et contribuer ainsi à la paix dans le monde. « Tant que je serai aux affaires, je ne permettrai pas que l’on nuise au Liban. C’est le seul lieu du monde où islam et chrétienté ont réussi une convivialité que ses institutions politiques favorisent. Pour l’avenir des rapports des civilisations en Méditerranée, c’est un précédent exemplaire précieux. » Walid ABI CHAHLA
Le président Chirac a réagi selon ses convictions. Hormis l’amitié sincère qui le liait à notre ancien Premier ministre assassiné, le président Chirac est le fils spirituel du général de Gaulle, en d’autres termes son héritier politique légitime.
Sa politique extérieure est dictée par ses convictions gaullistes qui ont fait la grandeur de la France dans le monde et surtout au...