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Actualités - CHRONOLOGIE

EXÉCUTIF - Adnane Kassar et Ahmed el-Hajj en lice pour présider le nouveau gouvernement Le calendrier-programme des consultations sera fixé aujourd’hui ou demain (Photo)

La crainte d’un vide constitutionnel est infondée. Dans tous les milieux politiques, on s’est accordé hier à fournir des assurances sur ce point. Les consultations parlementaires constitutionnelles devant déboucher sur la désignation d’un remplaçant à M. Omar Karamé, qui a présenté lundi la démission de son gouvernement, ne sauraient tarder. Le président de la République, le général Émile Lahoud, attend seulement que les blocs parlementaires se concertent et s’entendent sur le nom du prochain Premier ministre, avant d’annoncer le calendrier des consultations, a précisé, hier, M. Rafic Chélala, conseiller de presse à la présidence de la République. Si le principe des consultations parlementaires ne pose pas de problèmes, une inconnue demeure : il s’agit de la nature du prochain gouvernement. Entre-temps, les noms de plusieurs chefs du gouvernement potentiels circulent : Bahia Hariri, Fouad Siniora, Bahige Tabbarah, Adnane Kassar et le général à la retraite Ahmed el-Hajj. Mais Mme Hariri ainsi que MM. Siniora et Tabbarah, bien que soutenus par un grand nombre de députés, ne veulent pas diriger le nouveau cabinet, dont la mission consistera principalement à préparer les prochaines législatives, selon les milieux loyalistes. Pour l’opposition, le gouvernement à venir devra surtout organiser le redéploiement syrien avant la tenue des législatives et mener à bien l’enquête sur l’assassinat de Hariri. Pour l’heure, les députés doivent se prononcer sur l’identité du nouveau Premier ministre. Ils auront apparemment à choisir entre les deux personnalités indépendantes que sont M. Kassar et le général Hajj – dont le nom aurait été avancé par le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, selon certaines sources – à moins qu’une troisième personnalité n’entre en lice. Dans une interview accordée hier à la Voix du Liban, M. Rafic Chélala a indiqué que le calendrier-programme des consultations parlementaires sera fixé dans les prochaines 48 heures. Selon des sources politiques, il le sera aujourd’hui, au terme de l’entretien hebdomadaire, à Baabda, entre le président Émile Lahoud et le chef du Parlement, Nabih Berry. « Le gouvernement a démissionné il y a moins de 24 heures. Il faut donner aux blocs parlementaires le temps de se réunir et de se concerter car ils devront répondre à cette seule question durant les consultations qui auront lieu au palais de Baabda : qui proposez-vous à la tête du nouveau gouvernement ? Il faut bien que les parlementaires soient prêts à avancer un nom », a expliqué M. Chélala, ajoutant que les contacts vont s’intensifier à cette fin. Selon lui, les consultations auront lieu au cours d’une même journée, au terme de laquelle le général Lahoud devra informer le président de la Chambre de leurs résultats, avant de convoquer à Baabda le chef du gouvernement désigné par la majorité parlementaire, pour le charger de former le nouveau cabinet. Les députés de l’opposition tiendront aujourd’hui à Moukhtara des assises générales pour fixer leur choix. M. Chélala a écarté l’éventualité d’un vide constitutionnel, en insistant sur le fait que les règles constitutionnelles seront respectées et que le gouvernement a été chargé d’expédier les affaires courantes. Il a aussi mis l’accent sur la volonté du chef de l’État de placer la prochaine étape dans la vie du pays sous le signe de l’entente et des retrouvailles entre les leaders libanais, en vue d’un avenir meilleur pour le pays. Cette même idée a été rapportée par les visiteurs du général Lahoud, qui a réitéré son appel à un dialogue national sur tous les problèmes qui se posent, qu’il s’agisse du retrait des forces syriennes, de la résolution 1559 du Conseil de sécurité ou du déploiement de l’armée au Liban-Sud. Le président s’est aussi dit disposé à réagir favorablement à toute demande si elle fait l’unanimité dans les rangs des Libanais. Dans les milieux du gouvernement démissionnaire, on mettait toujours en garde contre un vide constitutionnel. Les ministres démissionnaires Nagi Boustany et Albert Mansour ont tous deux affirmé redouter que le sort des législatives ne soit compromis. M. Mansour a ainsi souligné que le Parlement ne peut pas légiférer tant qu’un nouveau gouvernement n’a pas été formé et ne peut même pas se réunir pour promulguer une loi prorogeant son mandat avant que celui-ci ne vienne à expiration, le 31 mai prochain.
La crainte d’un vide constitutionnel est infondée. Dans tous les milieux politiques, on s’est accordé hier à fournir des assurances sur ce point. Les consultations parlementaires constitutionnelles devant déboucher sur la désignation d’un remplaçant à M. Omar Karamé, qui a présenté lundi la démission de son gouvernement, ne sauraient tarder. Le président de la République, le...