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Actualités - CHRONOLOGIE

« Joumblatt mérite qu’il soit déféré devant le tribunal de La Haye » Frangié au patriarche : Il n’y a pas que les maronites du Mont-Liban (Photo)

Le ministre démissionnaire de l’Intérieur, Sleimane Frangié, et les membres de son bloc parlementaire ont organisé hier un meeting oratoire à Zghorta, au cours duquel le député zghortiote a renouvelé publiquement son alliance avec le régime syrien, mais a critiqué sur un ton cinglant le patriarche maronite et Walid Joumblatt. Devant une foule évaluée à plusieurs milliers de partisans, le ministre de l’Intérieur a affirmé : « Nous le disons franchement, nous sommes pour les relations avec la Syrie et ces relations iront en se renforçant. Nous croirons de plus en plus dans notre ligne politique, d’autant plus fort que nous verrons ceux qui en ont bénéficié le plus se retourner contre elle, maintenant que le vent a changé. » Et M. Frangié de poursuivre : « Nous sommes les premiers à avoir regretté la disparition de Rafic Hariri. Nous qui savons être reconnaissants pour les petites choses, nous n’oublierons pas ce que la région d’Ehden doit à Rafic Hariri, en particulier la route d’Ehden. » « Voici que pleurent aujourd’hui, sur la tombe de Rafic Hariri, ceux qui l’insultaient hier, ceux qui ont déchiré le drapeau libanais, ceux qui l’accusaient de tout et de rien, a poursuivi M. Frangié, dont les mots étaient ponctués par des vivats. Pour nous, il n’en va pas de même. Quand nous nous sommes brouillés avec le président martyr, c’est dans l’honneur, tout comme c’est dans l’honneur que nous nous étions entendus. Et le différend qui nous a opposés à lui, dernièrement, était politique, non personnel. Nous lui avons dit ouvertement que nous sommes en désaccord politique (avec lui). Jusqu’au dernier moment, au Parlement, nos rapports étaient excellents. » Sfeir critiqué Et M. Frangié de poursuivre : « Nous saluons ici ceux qui ont su faire preuve de loyauté, nous saluons sayyed Hassan Nasrallah, nous saluons le président Omar Karamé, nous saluons chaque personne loyale, nous saluons le sang de Rafic Hariri (...). Nous saluons tous ceux qui ont su tenir dans les moments difficiles, car dans les moments de détente, rien n’était plus facile. » « Que le patriarche des maronites regarde un peu de notre côté, a enchaîné cavalièrement le leader nordiste. Qu’il réalise qu’il y a des maronites en dehors du Mont-Liban, qu’il réalise que nous avons notre point de vue et que nous existons. Ce que nous lui demandons, c’est d’être au-dessus de la mêlée. Nous ne lui demandons pas d’être de notre bord, mais il nous importe qu’il soit une instance de recours pour tous, qu’il ne prenne pas parti, qu’il ne mette pas un évêque à la tête d’un front politique. Nous le voulons au-dessus de la mêlée. » « Joumblatt, leader des maronites » « Le plus important, aujourd’hui, c’est de calmer le jeu, a ensuite dit M. Frangié. Notre réponse, ce seront les urnes. Ils (l’opposition) parlent aujourd’hui d’un gouvernement d’union nationale. Nous leur rappelons que le président Omar Karamé a été le premier à appeler à la formation d’un gouvernement d’union. Et le président Rafic Hariri, Dieu ait son âme, était le premier à vouloir un gouvernement d’union nationale. Je pense que s’ils avaient accepté dès cette époque un gouvernement d’union nationale, ceux qui pleurent aujourd’hui sur la tombe de Rafic Hariri nous auraient épargné beaucoup de choses et que nous n’en serions pas arrivés aujourd’hui où nous sommes. » « Walid Joumblatt est devenu aujourd’hui le leader des maronites, a poursuivi le ministre de l’Intérieur. Il est malheureux qu’un homme, dont les actes et les massacres qu’il a commis lui mériteraient de comparaître devant le tribunal international de La Haye, devienne le symbole de la démocratie, de la justice et des droits de l’homme (...). Avant de défendre les droits des chrétiens, qu’il rende les cloches des églises qui sont chez lui. » « Je remercie les services de sécurité avec lesquels je continuerais à collaborer durant la période d’expédition des affaires courantes, a conclu M. Frangié. Nous œuvrerons de concert pour que la vérité soit faite, car notre ligne politique et le régime sont ceux qui ont le plus intérêt à découvrir la vérité dans l’affaire de l’assassinat de l’ancien Premier ministre, Rafic Hariri. »
Le ministre démissionnaire de l’Intérieur, Sleimane Frangié, et les membres de son bloc parlementaire ont organisé hier un meeting oratoire à Zghorta, au cours duquel le député zghortiote a renouvelé publiquement son alliance avec le régime syrien, mais a critiqué sur un ton cinglant le patriarche maronite et Walid Joumblatt.
Devant une foule évaluée à plusieurs milliers de...