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Hammoud : « Le redéploiement syrien est en cours d’examen entre les deux commandements militaires libanais et syrien » Satterfield : La résolution 1559 est en harmonie avec l’esprit et la lettre de l’accord de Taëf

Le sous-secrétaire d’État adjoint américain, David Satterfield, a poursuivi hier sa mission au Liban, en rencontrant le ministre des Affaires étrangères, Mahmoud Hammoud, et les chefs des communautés religieuses sunnite et chiite, le mufti de la République, cheikh Mohammed Rachid Kabbani, et le vice-président du Conseil supérieur chiite, cheikh Abdel Amir Kabalan. M. Satterfield s’est également entretenu avec l’ancien chef du gouvernement, M. Sélim Hoss. Le soir, il a rendu une visite de condoléances à l’épouse et aux enfants de l’ancien Premier ministre, Rafic Hariri. M. Satterfield, arrivé samedi à Beyrouth, avait déjà rencontré précédemment le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, et le chef du PSP, Walid Joumblatt. Le chef de la diplomatie libanaise a assuré à son interlocuteur que le Liban « se considère engagé à l’application de l’accord de Taëf, et que le redéploiement attendu de l’armée syrienne fait l’objet de discussions entre les deux armées libanaise et syrienne ». « En ce qui concerne la résolution 1559, a ajouté M. Hammoud, le Liban est attaché à la légalité internationale et à ses résolutions. Il coopère avec Terjé Roed-Larsen, l’émissaire du secrétaire général de l’Onu, pour définir des points de recoupement entre cette résolution et l’accord de Taëf. » « Nous avons insisté sur le fait que la Syrie et le Liban sont fortement attachés au respect scrupuleux de l’accord de Taëf », a encore affirmé le chef de la diplomatie libanaise. « Que cette application soit nommée redéploiement ou retrait n’a pas d’importance. Les deux mots recouvrent la même réalité. Un redéploiement en direction de la Syrie est un retrait. » Et d’ajouter que « la visite de Terjé Roed-Larsen au Liban était, de son propre aveu, satisfaisante, et il doit revenir au Liban en mars pour compléter sa mission ». M. Hammoud a affirmé par ailleurs avoir assuré au responsable américain que les prochaines élections législatives, au Liban, seront « transparentes et représentatives ». Satterfield Pour sa part, M. Satterfield a affirmé que les États-Unis souhaitent « l’application intégrale de la résolution 1559 qui exige un retrait total des forces armées syriennes et des services de renseignements syriens du Liban ». Le responsable américain estime qu’« il est temps d’appliquer l’accord (de Taëf ) au Liban, et cela sert les intérêts non seulement du Liban, mais également de la Syrie ». Pour lui, « la résolution 1559 est en harmonie avec l’esprit et la lettre de l’accord de Taëf ». « Il est temps que le peuple libanais prenne ses décisions librement, loin de toute intimidation », a poursuivi M. Satterfield, avant d’ajouter : « Nous sommes arrivés au Liban au moment de la tragédie de l’assassinat de Rafic Hariri. Les Libanais ont été témoins de nombreux attentats politiques. Il faut que les Libanais soient mis à l’abri de tels actes. C’est une tragédie nationale. C’est une tragédie mondiale. Les États-Unis et le Conseil de sécurité exhortent le gouvernement libanais à faire tout son possible, en collaboration avec la mission des Nations unies, pour faire toute la lumière sur cette affaire. Nous souhaitons fortement que ce dossier soit clos. » Le sous-secrétaire américain a affirmé par ailleurs que les États-Unis ont « une confiance immense dans le Liban et son peuple ». « Le Liban doit redevenir un modèle de convivialité et avancer vers un avenir meilleur », a-t-il dit. La Syrie et l’Irak La paix entre la Syrie, le Liban et Israël est possible à condition que Damas prenne des mesures contre le « terrorisme » et la violence, a indiqué sur un autre plan M. Satterfield. « Nous voulons une paix globale au Proche-Orient basée sur les résolutions 242 et 338 (du Conseil de sécurité de l’Onu), incluant la paix entre la Syrie, le Liban et Israël (car) ceci est dans l’intérêt des pays de la région, des États-Unis et de la communauté internationale », a-t-il déclaré. « Mais, a-t-il poursuivi, je dois dire qu’aussi longtemps que le gouvernement syrien refuse de prendre des mesures contre les groupes et les États qui opèrent sur ou à partir de son territoire ou au Liban (le Hezbollah proiranien, NDLR) et qui sont engagés dans des actes de terrorisme et de violence, cela sera extrêmement difficile. » Cependant, selon lui, « il n’est pas impossible de voir le processus de paix progresser sur le volet syrien. Cela est très simple : la paix et le soutien au terrorisme et à la violence ne peuvent pas aller ensemble ». La Syrie devrait partager avec le reste de la communauté internationale « l’espoir de voir un Irak stable » et ne pas laisser « l’incertitude malsaine se poursuivre » dans ce pays, a indiqué enfin le sous-secrétaire d’État adjoint David Satterfield. Le responsable américain n’a pas voulu commenter directement l’arrestation du demi-frère du président irakien déchu Saddam Hussein ainsi qu’une trentaine de personnes qui l’accompagnaient.
Le sous-secrétaire d’État adjoint américain, David Satterfield, a poursuivi hier sa mission au Liban, en rencontrant le ministre des Affaires étrangères, Mahmoud Hammoud, et les chefs des communautés religieuses sunnite et chiite, le mufti de la République, cheikh Mohammed Rachid Kabbani, et le vice-président du Conseil supérieur chiite, cheikh Abdel Amir Kabalan.
M. Satterfield...