Robert Ghanem appelle à un dialogue fructueux dans l’intérêt du Liban

Prenant la parole, M. Robert Ghanem remercie le chef du Parlement d’avoir accepté de convoquer ce débat de politique générale. Le député de la Békaa, qui appelle à un « dialogue sérieux et fructueux » dans l’intérêt du Liban, cite des propos tenus par l’ancien Premier ministre Rafic Hariri dans une interview accordée à as-Safir, en ce funeste lundi 14 février. M. Hariri avait déclaré qu’il était « opposant sous la bannière de l’accord de Taëf », que sa victoire ainsi que celle de l’opposition ne sont pas une défaite pour la Syrie mais qu’il se portait garant des bonnes relations bilatérales. Ces dernières paroles ont la valeur d’un testament politique, note M. Ghanem, précisant que Hariri avait une dimension nationale qui dépasse celle des camps opposants et loyalistes. Remarquant qu’un homme d’une telle envergure mérite que le gouvernement démissionne et qu’il soit le premier à demander une aide technique des Nations unies, M. Ghanem rappelle que l’accord de Taëf a été « volontairement » adopté par les Libanais pour sortir du « cercle vicieux » de la guerre, et que, par conséquent, l’application de cet accord ne doit plus être « facultative ». M. Ghanem réclame ainsi de déployer tous les efforts nécessaires pour dévoiler la vérité sur l’assassinat de Hariri, d’entamer un dialogue sérieux au sein du Parlement basé sur l’entente au sujet de certains concepts consensuels. Il a également réclamé le retour du général Michel Aoun et la libération de Samir Geagea, l’application complète de cet accord de Taëf, une initiative arabo-syrienne pour l’application de cet accord, la protection du droit à la résistance et l’application de la 1559.