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Aridi dénonce le « terrorisme d’État organisé »

Avec sa virulence habituelle, le député Ghazi Aridi a dénoncé hier le « climat incitatif » qui a précédé l’assassinat de Rafic Hariri, la « légèreté » avec laquelle les responsables ont réagi à cet assassinat et le cours de l’enquête. Il a également commenté la résolution 1559 de l’Onu, soulignant l’importance du maintien de la résistance, mais dénonçant l’équivoque entretenue par les responsables syriens eux-mêmes, sur l’application de cette résolution. La diatribe de M. Aridi a commencé par la dénonciation du « terrorisme organisé » exercé sur la population, et en particulier sur les notables du fief électoral, moukhtars et édiles municipaux, de l’ancien Premier ministre assassiné, pour les intimider et les empêcher de se rendre à la place des Martyrs. Entrant ensuite dans le vif du sujet, le parlementaire a dénoncé le climat d’incitation à la haine politique qui a commencé dès que le bloc parlementaire de Walid Joumblatt a pris position contre la prorogation du mandat du président Lahoud. « Il faut poursuivre en justice les incitateurs », a-t-il conclu. Analysant les réactions au crime, M. Aridi a dénoncé « la légèreté » avec laquelle les responsables ont réagi à l’assassinat, « comme s’il s’agissait d’une bavure ordinaire ». « Et par quel hasard, a-t-il ajouté, ces bavures n’ont visé que des personnalités de l’opposition ? » avant de souligner que la série noire n’est sans doute pas finie et que les menaces continuent de peser sur l’opposition. En ce qui concerne l’enquête elle-même, M Aridi a relevé la flagrante contradiction entre la nécessité de préserver le secret de l’instruction, comme l’a affirmé le Premier ministre, et les indiscrétions en direction de la presse que lâchait le ministre de la Justice, tantôt en direction d’Ahmed Abou Adass, dont les parents ont été arrêtés, tantôt en direction de pèlerins australiens originaires de Minié. Ce sont les noms de ces derniers qui, quinze minutes après l’attentat, s’imprimaient sur le télécopieur de Walid Joumblatt, a-t-il révélé. Ce sont ces indiscrétions qui sont responsables de la discorde à Minié, où les abris servant de logements aux Syriens ont été incendiés par une foule en colère, a fait valoir M. Aridi. Le parlementaire a en outre relevé les graves lacunes enregistrées par les opérations de secours, et a rendu le pouvoir politique responsable de la mort tragique de Zahi Abou Rjeïly, décédé sans avoir été secouru, au lendemain de l’attentat. La 1559 Sur un autre plan, M. Aridi a mis les points sur les « i » en ce qui concerne la résolution 1559 de l’Onu, affirmant qu’il y avait à prendre et à laisser, dans cette résolution, et se prononçant en particulier pour la sauvegarde de la Résistance islamique. Mais il a relevé que la direction syrienne elle-même a fait preuve de plus de souplesse que les Libanais à cet égard, citant le ministre syrien des AE, affirmant que cette résolution est « une victoire pour la Syrie » et M. Walid el-Moallem, vice-ministre des AE, insistant sur le fait que la Syrie « coopérerait » avec Terjé Roed-Larsen. « Il y a là de quoi se poser des questions, non ? » s’est-il exclamé, rappelant que le rassemblement de Aïn el-Tiné avait affirmé que tout peut être objet de dialogue, sauf la présence syrienne au Liban. Après avoir dénoncé les insinuations du chef du gouvernement au sujet des risques de division que pouvait courir l’armée, du fait des divisions politiques au Liban, M. Aridi a rappelé que la non-ingérence des services de renseignements dans la politique figure au cœur de l’accord de Taëf, qui doit être considéré comme la charte politique sur laquelle tous les Libanais peuvent s’unifier. M. Aridi a conclu sa diatribe en réclamant le départ du gouvernement et en dénonçant « le terrorisme d’État organisé exercé par le pouvoir ».
Avec sa virulence habituelle, le député Ghazi Aridi a dénoncé hier le « climat incitatif » qui a précédé l’assassinat de Rafic Hariri, la « légèreté » avec laquelle les responsables ont réagi à cet assassinat et le cours de l’enquête.
Il a également commenté la résolution 1559 de l’Onu, soulignant l’importance du maintien de la résistance, mais dénonçant...