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Bahia Hariri : Que le cabinet s’en aille. Vive le Liban !

Digne, émouvante et pertinente, Mme Bahia Hariri a prononcé le premier discours de la séance, à la demande du président de la Chambre, M. Nabih Berry. Un grand discours pour une grande dame et quelques vérités sur l’ancien Premier ministre, Rafic Hariri, qu’il est bon d’entendre, de la voix de sa sœur. En voici de larges extraits : « Ce jour est un jour historique, à travers lequel on peut affirmer que le Liban est devenu une patrie définitive pour tous ses fils. Arabe par son identité et son appartenance. Aujourd’hui, c’est la renaissance du Liban doté d’un régime démocratique parlementaire, où le peuple est la source de tous les pouvoirs. Nous ne sommes pas là pour faire chuter le gouvernement et prendre sa place. Nous sommes venus pour protéger tout le pays. C’est cela, le Parlement que nous voulons, celui qui représente tout le Liban et où chaque député représente toute la nation. Nous sommes venus, forts de la foi de Rafic Hariri dans le Liban et dans son peuple, et entraînés par son courage à relever tous les défis et à encaisser tous les coups, afin de pouvoir écarter les dangers qui menacent le Liban tout entier. Le Premier ministre du Liban, qui avait en 1996 fait le tour du monde pour obtenir un appui international en faveur du droit de notre pays à la résistance et à la souveraineté, et qui avait finalement réussi à obtenir l’adoption des arrangements d’avril, qui ont permis à la communauté internationale de reconnaître ce droit, ne mérite-t-il pas que le gouvernement actuel mobilise le monde afin qu’il mette à sa disposition ses moyens techniques pour découvrir les auteurs de l’attentat qui lui a coûté la vie et qui a atteint les Libanais dans leur stabilité, leur sécurité et leur avenir ? » « Nous voulons connaître toute la vérité » « Tous les Libanais veulent connaître l’identité de leur ennemi, celui qui les a atteints en tuant Rafic Hariri. Ils veulent savoir qui a décidé, qui a planifié, qui a exécuté, qui a commis des négligences et qui a ignoré les indices potentiels, et enfin, qui s’oppose à ce que la lumière soit faite. Tous les Libanais veulent connaître toute la vérité. Avril 1996 ressemble étrangement à février 2005, dans les objectifs visés et les dangers qui menacent le pays. Nous manquons malheureusement aujourd’hui d’hommes d’État, capables d’assumer les responsabilités et de neutraliser les menaces qui pèsent sur le pays. Mais les jeunes du Liban de Rafic Hariri, ses compagnons et ses amis se tiennent aujourd’hui en rangs et mains unis pour assurer ensemble la protection de leur pays et de leur avenir. Ce sont les jeunes d’aujourd’hui, la moitié du présent et la totalité de l’avenir. Ils crient d’une seule voix : nous voulons la vérité et nous voulons aussi une patrie libre, souveraine et indépendante. Nous avons choisi d’avoir un avenir et nous appelons tous les Libanais à marcher avec nous vers cet avenir, afin de défendre ensemble, de nos mains propres, notre présence. Nous nous sommes engagés à suivre la voie tracée par le martyr Rafic Hariri, à redoubler d’efforts pour sauver le Liban, assurer sa stabilité et sa prospérité, tout en étant attachés au document d’entente nationale, l’accord de Taëf, qui est devenu la Constitution et que tous les Libanais concrétisent aujourd’hui par leur unité. Cet accord est en train de devenir le document de sauvetage national. Nous œuvrerons à l’application de tous ses articles et à redonner de la valeur à ce qui a été déjà exécuté pour que cet accord cesse d’être la cible des attaques et des agressions. En fait, l’accord de Taëf est l’union des bonnes volontés. Mais la grande volonté reste celle du peuple et sa foi dans sa patrie et dans son régime démocratique, puisqu’il a envoyé ses représentants il y a près de 20 ans, afin qu’ils préparent ce document. C’est d’ailleurs à un grand point à l’honneur du peuple libanais et de son régime démocratique parlementaire... » « Beyrouth, demain, sera plus belle qu’aujourd’hui... » « C’est pourquoi nous demandons aujourd’hui à ce Parlement de faire chuter le gouvernement, ce gouvernement de la négligence, de la lâcheté et de la déception, avec ses instruments et ses services. Il faut que ce Parlement réponde à la volonté de ce peuple, qui se presse aujourd’hui autour de son siège, afin de lui demander de montrer qu’il est vraiment maître de sa décision. Je voudrais donc adresser aux Libanais libres et attachés à leur unité et à leur souveraineté un hommage inspiré de l’âme du martyr Rafic Hariri. En son nom, j’appelle les Libanais à rester unis, à ne pas faire de concessions sur leurs droits et à continuer à réclamer la vérité sur ses assassins, afin qu’ils soient punis. Je les appelle aussi à être comme les a voulus et aimés Rafic Hariri, des bâtisseurs. Je souhaite qu’ils travaillent jour et nuit, chacun dans son domaine, afin de reconstruire ce qui a été détruit, le plus vite possible, pour que Beyrouth que Rafic Hariri a aimée montre qu’elle est réellement une pionnière et un modèle. J’appelle aussi les frères arabes, que Rafic Hariri a aimés et qui le lui ont bien rendu, à ne pas perdre confiance dans le Liban et à ne pas s’en éloigner, et à ne reporter aucune conférence, ni aucun congrès ou séminaire. Le Liban de Rafic Hariri demeurera grâce à la volonté et à la détermination des citoyens. De notre côté, nous ne renoncerons pas au Liban moderne et démocratique, pays de retrouvailles et de dialogue (...), et j’affirme que le Liban se dirige vers le progrès, la prospérité et la stabilité. Nous ferons du Beyrouth de demain une ville plus belle que celle d’aujourd’hui, purifiée par le sang de Rafic Hariri qu’elle garde désormais dans ses entrailles. J’appelle enfin tous les Libanais installés dans les pays arabes ou dans le reste du monde à rentrer au pays, pour participer à sa défense et à sa reconstruction. Je les invite à être présents, le 13 avril prochain, date du trentième anniversaire de la guerre, dont nous voulons faire un jour d’espoir, d’unité et de liberté, dans la place des Martyrs et de l’Indépendance. J’invite d’ailleurs les hommes libres au Liban et dans le monde à participer à cette journée. Beyrouth leur ouvrira ses portes et son cœur, et restera la capitale de la liberté et la mère des législations, la ville du martyr Rafic Hariri symbole de l’unité et de l’indépendance. Que le gouvernement s’en aille. Vive le Liban et les Libanais. »

Digne, émouvante et pertinente, Mme Bahia Hariri a prononcé le premier discours de la séance, à la demande du président de la Chambre, M. Nabih Berry. Un grand discours pour une grande dame et quelques vérités sur l’ancien Premier ministre, Rafic Hariri, qu’il est bon d’entendre, de la voix de sa sœur.
En voici de larges extraits :
« Ce jour est un jour historique, à travers...