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La diaspora se mobilise et contribue à la lutte pour un pays souverain, uni, libre et indépendant L’opposition libanaise en France manifeste, ce soir, devant l’ambassade de Syrie (photos)

PARIS, de notre envoyée spéciale Nada MERHI Le Liban coule dans leurs veines et leurs pensées demeurent dirigées vers le pays du Cèdre. Depuis le funeste attentat à la bombe du 14 février, qui a coûté la vie à l’ancien Premier ministre Rafic Hariri, à sept de ses compagnons et à plusieurs autres citoyens innocents, les Libanais vivant à l’étranger ont intensifié leur engagement dans la lutte pour la libération de leur pays. Les circonstances ont voulu qu’ils quittent le Liban, mais la contestation les appelle où qu’ils soient. Paris, lundi 21 février. Ils étaient quelque 3 500 Libanais à répondre à l’appel de l’opposition libanaise en France et à participer à la manifestation qui s’est dirigée de l’ambassade du Liban vers le domicile de Rafic Hariri, place d’Iéna. Paris, 28 février. L’opposition, qui regroupe les partis politiques présents en France (Courant patriotique libre, Forces libanaises, Gauche démocratique, Mouvement réformiste kataëb et Parti socialiste progressiste), l’Union libanaise culturelle et des représentants de la société civile, appelle pour un nouveau rassemblement de soutien à l’« intifida de l’indépendance ». Ce soir, ils se réuniront place André Tardieu et se dirigeront vers l’ambassade de Syrie. Leurs revendications ? Rien de moins que le « retrait immédiat » de l’armée et des services de renseignements syriens du Liban, « la démission du gouvernement de Omar Karamé et son remplacement par un gouvernement d’unité nationale qui aura pour mission d’organiser des élections législatives libres sous surveillance internationale », la libération des Libanais détenus dans les prisons syriennes et la vérité concernant l’assassinat de Rafic Hariri. « Après ce tragique lundi, les liens se sont renforcés entre les différents partis de l’opposition, indique Patrick, un militant. Mais ils étaient déjà forts depuis le renouvellement du mandat d’Émile Lahoud et l’adoption de la résolution 1559 du Conseil de sécurité. Tous les partis sont mobilisés dans un esprit de travail commun. Ils ont oublié leurs divergences politiques et se sont unis autour d’un seul but. » « Les Libanais qui désirent la libération de leur pays se sont organisés dans tous les pays d’émigration, notamment en France et aux États-Unis, signale pour sa part Fadi, un autre opposant. Ces structures politiques jouent un rôle majeur dans le pays où elles se trouvent pour assurer une couverture et un appui internationaux à leurs compatriotes au Liban dans la revendication d’un pays libre, souverain et indépendant. » Et d’ajouter : « Le rôle de la communauté libanaise à l’étranger a été notamment ressenti dans la genèse du Syria Accountability Act. Au cours des derniers jours, la mobilisation de cette communauté a été colossale. Rien qu’en France, des manifestations ont été organisées dans plus de quinze villes. Elles ont regroupé des Libanais de tous les bords et de toutes les confessions. » Cyrine, une jeune de 27 ans, milite depuis qu’elle était étudiante à la faculté des sciences de l’Université libanaise. « J’ai grandi avec la cause libanaise incarnée par la personne du général Michel Aoun, raconte-t-elle. Quand je suis venue en France il y a cinq ans, je voulais me rendre utile à cette cause. J’ai fait mes contacts et j’ai rejoint le Rassemblement pour le Liban. Je participe à toutes les manifestations et je suis convaincue que la jeunesse a un rôle très important à jouer pour arriver à ce changement tant désiré. » Suzanne a 46 ans. Elle a quitté le Liban en 1990, ayant désespéré de tout changement dans le pays. « J’ai participé à toutes les manifestations qui ont été organisées en France, souligne-t-elle. Nous luttons depuis trente ans pour la libération du Liban. Nous avons beaucoup perdu. Tous les pays ont progressé durant cette période, alors que le Liban a régressé à cause de l’occupation syrienne et de la répression pratiquée par tous les gouvernements qui se sont succédé au pouvoir depuis quinze ans. Notre lutte se fait à tous les niveaux. Je continue à mener en France le combat que j’avais mené au Liban durant toutes les années de guerre. Je mène ce combat en tant que femme. Malheureusement, une grande majorité de femmes ne se sent pas concernée par ce combat, alors qu’elle a un rôle important à jouer. La femme libanaise est instruite et elle peut s’imposer à tous les niveaux. Il faut que la pression soit maintenue au Liban car c’est la fin. L’heure de la victoire a approché. En France, nous sommes tous sur le qui-vive et nos actions vont se succéder conformément aux données en provenance du Liban. Nous sommes même prêts à accentuer la pression. »

PARIS, de notre envoyée spéciale Nada MERHI

Le Liban coule dans leurs veines et leurs pensées demeurent dirigées vers le pays du Cèdre. Depuis le funeste attentat à la bombe du 14 février, qui a coûté la vie à l’ancien Premier ministre Rafic Hariri, à sept de ses compagnons et à plusieurs autres citoyens innocents, les Libanais vivant à l’étranger ont intensifié leur...