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Le leader druze refuse le désarmement du Hezbollah, mais s’interroge sur le comportement futur de ce dernier « Au dialogue, ils répondent par la haine », affirme Walid Joumblatt

Le député et chef du PSP, Walid Joumblatt, a affirmé dimanche qu'il allait informer l'émissaire américain David Satterfield de son refus de voir désarmer le Hezbollah, classé par Washington comme organisation terroriste. « Nous allons dire à M. Satterfield que nous sommes pour l'accord de Taëf, car la résolution 1559 comprend une clause prévoyant le désarmement de la résistance, que nous rejetons », a déclaré M. Joumblatt à la presse. M. Joumblatt a lancé un nouvel appel au Hezbollah et rendu un hommage appuyé au chef de la formation intégriste, sayyed Hassan Nasrallah. « Nous avons le droit de demander au chef de la résistance ce qu'il veut faire et s'il va se joindre à nous dans notre marche pour l'indépendance nationale démocratique, a déclaré M. Joumblatt. Certains milieux du Hezbollah mettent en doute ma position. Aussi, entamons un dialogue », a-t-il poursuivi. M. Joumblatt, qui rejette catégoriquement le dialogue avec les alliés de Damas, avait déjà exprimé le souhait que le chef du Hezbollah « ne se laisse pas entraîner » dans les différends internes. Devant une foule immense venue l’acclamer à Moukhtara le leader druze a rendu hommage à la jeunesse libanaise qui pourra à l’avenir « cueillir les fruits de notre action », a-t-il dit. « Nous n’avons besoin d’aucune tutelle. Nous avons été et nous demeurerons libres », a ajouté M. Joumblatt en insistant sur le fait que le monde arabe évolue petit à petit. « Il est vrai que nous nous étions opposés il y a quelque temps à l’occupation de l’Irak par les États-Unis. Cependant, ce même Irak a vu défiler 8 millions de personnes devant les urnes », a poursuivi le chef du PSP en soulignant qu’« un nouvel Irak a émergé aujourd’hui ». Et de citer également les exemples de l’Arabie saoudite et de l’Égypte qui se dirigent lentement et sûrement vers la démocratie », a fait remarquer M. Joumblatt. « Quant à nous, nous ne sommes pas sous occupation et nous refusons de dire que l’armée syrienne est une armée d’occupation. C’est une armée amie, dont nous n’oublierons pas les sacrifices, a poursuivi le chef de Moukhtara. Cependant, et pour avoir osé dire non à la prorogation, ils ont essayé d’attenter à la vie du (député) Marwan Hamadé. Rafic Hariri a voulu exprimer à sa manière son opposition. Résultat : il a été assassiné en plein jour. » Et le député de dénoncer le fait que « les indices du crime ont pratiquement été dissimulés et le fossé creusé par l’explosion remblayé le lendemain ». « Comment voulez-vous donc qu’on réagisse », s’est interrogé le leader druze, en affirmant détenir des informations faisant état de la poursuite de la série d’attentats. « À l’invitation au dialogue, ils répondent par la haine. Ce à quoi nous réagissons calmement et avec discipline », a-t-il ajouté.

Le député et chef du PSP, Walid Joumblatt, a affirmé dimanche qu'il allait informer l'émissaire américain David Satterfield de son refus de voir désarmer le Hezbollah, classé par Washington comme organisation terroriste.
« Nous allons dire à M. Satterfield que nous sommes pour l'accord de Taëf, car la résolution 1559 comprend une clause prévoyant le désarmement de la résistance,...