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Actualités - CHRONOLOGIE

Le « scénario » du pouvoir a échoué, les députés, aujourd’hui, face à leur conscience « Vérité, souveraineté », l’intifada prend possession du centre-ville(photo)

Ils étaient des milliers hier, place des Martyrs, à crier « vérité, liberté, souveraineté, unité nationale » ; des milliers sur tous les axes routiers menant à la capitale à tenter, jusque tard dans la nuit, de franchir les barrages érigés par l’armée et les FSI pour empêcher des Libanais aspirant à la souveraineté de rejoindre leurs compatriotes qui ont pris d’assaut le centre-ville, répondant ainsi présent à l’appel de l’opposition pour un sit-in pacifique concomitant avec le débat de politique générale qui s’ouvrira ce matin. Plus important que l’issue du débat qui risque de se prolonger au-delà de deux jours, est le verdict de la population, de cette magnifique intifada qui a pris possession du centre-ville dans la nuit. Ce verdict a été rendu hier : « Non au fait accompli. Oui à un Liban libre, souverain et indépendant ». À travers l’opposition, c’est le Liban libre que le gouvernement devra affronter aujourd’hui, place de l’Étoile, et c’est à ce Liban que la Chambre devra en définitive rendre compte. Les députés seront aujourd’hui face à leur conscience. Réagissant spontanément au scénario du pouvoir, à la décision des autorités d’interdire les manifestations – soi-disant pour empêcher une confrontation, ce matin, entre deux rassemblements, l’un anti et l’autre prosyrien –, des milliers de Libanais ont ainsi afflué des quatre coins du pays, dans un même élan, pour soutenir l’opposition engagée à fond dans une épreuve de force contre le pouvoir. Désavoué par une importante partie de la population, celui-ci a eu recours au seul moyen qu’il sait employer : la répression. Mais deux députés, Salah Honein et Farès Souhaid, s’apprêtent à saisir le Conseil d’État d’un recours contre la décision du ministère de l’Intérieur d’interdire le rassemblement. Tard dans la nuit, des rumeurs, vite démenties, ont couru sur la démission de trois ministres, Maurice Sehnaoui, Adnane Kassar et Ibrahim Daher.

Ils étaient des milliers hier, place des Martyrs, à crier « vérité, liberté, souveraineté, unité nationale » ; des milliers sur tous les axes routiers menant à la capitale à tenter, jusque tard dans la nuit, de franchir les barrages érigés par l’armée et les FSI pour empêcher des Libanais aspirant à la souveraineté de rejoindre leurs compatriotes qui ont pris d’assaut le...