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Violente bousculade entre Arakji, Yammout et des jeunes de l’opposition (Photo)

Si les rassemblements populaires de l’opposition se poursuivent inlassablement, place des Martyrs, depuis bientôt une semaine, la journée d’hier a été marquée par un incident survenu près de la tombe de l’ancien Premier ministre, Rafic Hariri. Un clash entre les gardes du corps des députés Adnane Arakji et Bassem Yammout et de jeunes opposants qui voulaient empêcher les deux hommes d’accéder à la tombe a ainsi eu lieu devant la sépulture de Hariri. Plusieurs blessés ont été transportés vers les hôpitaux de la région. Selon un témoin, de jeunes opposants ont vivement réagi lorsqu’ils ont su que les députés loyalistes de Beyrouth, MM. Arakji et Yammout, allaient se recueillir sur la tombe de Hariri. Une quinzaine d’entre eux se sont alors mobilisés pour bloquer l’entrée de la tombe. « Nous nous sommes pacifiquement assis devant l’entrée », a indiqué l’un des participants. Lorsque M. Arakji, suivi de M. Yammout, sont arrivés sur les lieux et se sont heurtés aux jeunes, les gardes du corps ainsi que les personnes accompagnant les deux députés s’en sont pris aux manifestants, a indiqué le témoin. « Les gardes du corps ont alors sorti leurs armes, avant de nous attaquer. Nous recevions des coups sans que nous ne puissions réagir », a indiqué un jeune étudiant qui a été transporté à l’hôpital. « M. Yammout a même menacé les aounistes », a-t-il ajouté. Contacté par L’Orient-Le Jour, M. Yammout a nié avoir lancé des menaces à qui que ce soit. « Je m’étais dirigé avec une centaine de jeunes des associations de Beyrouth pour nous recueillir sur la tombe. C’est alors qu’on est venu me prévenir que les aounistes empêchent M. Arakji d’accéder à la sépulture. Je suis descendu et il y a eu une violente bousculade avec les manifestants », a-t-il expliqué, précisant que ses compagnons ne possédaient pas d’armes, mais que le garde du corps de M. Arakji en avait. « Il est inadmissible que des aounistes viennent m’interdire à moi, le député de Beyrouth, et aux Beyrouthins l’accès à la tombe. Que les aounistes retournent d’où ils sont venus », a-t-il affirmé. Le CPL a déclaré en soirée « que les militants aounistes n’ont rien à voir avec l’incident ». « Les rumeurs que fait circuler M. Yammout (...) entrent dans le cadre de la politique du pouvoir, une politique dont nous connaissons tous les buts », a ajouté le communiqué. En soirée, le rassemblement habituel sur la place des Martyrs a permis encore une fois aux leaders et cadres de l’opposition de s’exprimer devant une foule en rouge et en blanc arborant – exclusivement – des drapeaux libanais et scandant ses traditionnels slogans. Le député du Chouf, Akram Chéhayeb, a salué « le président martyr dont le sang a unifié les Libanais », et dont le nom vient s’ajouter à la longue liste des personnes mortes pour le Liban. « De quel dialogue parlent-ils alors que Hariri est mort ? Quel Taëf évoquent-ils, et qu’est-ce qu’il en reste ? » a-t-il demandé, avant d’ajouter : « Le redéploiement, c’est bien. Mais ce qui est plus important, c’est le retrait total. » Et de conclure : « Quant à ceux qui ont voulu prier aujourd’hui sur la tombe, nous les attendons lundi au Parlement. » Le candidat du CPL au Metn, Ibrahim Kanaan, a, de son côté, salué « le président martyr, Rafic Hariri, qui a rassemblé les Libanais ». « Nous comptons sur vous », a-t-il lancé à la foule. Se sont également exprimés le député Henri Hélou, Amine Wehbé de la Gauche démocratique, Nasser Zardawi du PSP, Victoria Zwein du PNL, Élie Gemayel du Mouvement réformiste kataëb, Hareth Sleimane du Renouveau démocratique et Élias Atallah. Tous les intervenants ont appelé les Libanais à participer massivement au rassemblement lundi prochain, place des Martyrs, à partir de dix heures, pour soutenir les députés de l’opposition. S. G.
Si les rassemblements populaires de l’opposition se poursuivent inlassablement, place des Martyrs, depuis bientôt une semaine, la journée d’hier a été marquée par un incident survenu près de la tombe de l’ancien Premier ministre, Rafic Hariri.
Un clash entre les gardes du corps des députés Adnane Arakji et Bassem Yammout et de jeunes opposants qui voulaient empêcher les deux...