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Enquête - Le ministre de l’Intérieur demande un rapport sur les négligences des services de sécurité La mission de l’Onu met au point son plan de travail avec Frangié et Addoum (Photo)

La mission mandatée par l’Onu pour enquêter sur l’assassinat de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri a entamé ses investigations hier à Beyrouth, en rencontrant successivement les ministres de l’Intérieur et de la Justice, Sleimane Frangié et Adnane Addoum, et en effectuant une visite de condoléances au domicile de l’ancien Premier ministre, Rafic Hariri. L’équipe de trois hommes, dirigée par le numéro deux de la police irlandaise, Peter Fitzgerald, doit rendre compte d’urgence, selon les directives du Conseil de sécurité, des « circonstances, causes et conséquences » de la mort de Rafic Hariri. Au cours d’un point de presse, Peter Fitzgerald s’est engagé à faire preuve de « professionnalisme » et a promis « une impartialité absolue » de la part de son équipe. « Je me réjouis de travailler en étroite collaboration avec les autorités libanaises et de prendre connaissance des informations qu’elles ont recueillies sur cet horrible crime », a-t-il ajouté. L’équipe irlandaise s’est fixé un délai d’un mois pour remettre son rapport au secrétaire général de l’Onu, afin de permettre à ce dernier de présenter son rapport au Conseil de sécurité. Elle a également annoncé qu’en raison de la durée relativement courte de sa mission, elle ne fera plus aucune déclaration publique. Frangié : « Ce n’est pas une commission d’enquête » « Nous allons les informer pleinement de l’évolution de notre enquête. Nous ne leur cacherons rien », a déclaré pour sa part le ministre de l’Intérieur, Sleimane Frangié, après avoir rencontré la mission onusienne. M. Frangié a clairement précisé que la mission internationale « n’est pas une commission d’enquête » et ne pourra pas « agir indépendamment des autorités ». Le ministre de l’Intérieur a désigné le général Achraf Rifi comme officier de liaison avec la mission de l’Onu. Ce dernier l’accompagnera dans tous les lieux qu’elle souhaite inspecter. Le général Rifi a par ailleurs été chargé d’effectuer une enquête sur les négligences dont pourraient avoir fait preuve les différents services de sécurité. Le rapport me parviendra « dans quatre ou cinq jours », a dit M. Frangié. De son côté, le ministre de la Justice a précisé que la mission onusienne n’aura pas le droit de procéder à des interrogatoires : « Les autorités libanaises sont seules habilitées à mener une enquête, et la commission le sait parfaitement. » Avec le ministre de la Justice, la mission internationale a mis au point son plan de travail. Assistaient à la réunion le procureur près la Cour de cassation p.i., Rabiha Ammache-Kaddoura, le magistrat Michel Abou Arraje, chargé par la Cour de justice de l’enquête sur le meurtre de Rafic Hariri, le chef de la section scientifique des services anthropométriques, le général Hicham Aouar, l’adjoint du commandant de la police de Beyrouth, le général Nagi Moulaeb, et un officier des renseignements militaires, le colonel Fouad Osman. La mission de l’Onu devait achever sa journée en rendant visite aux fils de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri, Bahaeddine et Saadeddine, rentrés d’Arabie saoudite. Aujourd’hui, M. Fitzgerald et son équipe poursuivront leurs entretiens avec les diverses instances. Ils rencontreront notamment les autorités judiciaires et policières chargées de l’enquête. Le timing de la visite du site de l’attentat demeurera toutefois confidentiel, a affirmé une source informée, pour éviter la cohue des journalistes et cameramen.
La mission mandatée par l’Onu pour enquêter sur l’assassinat de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri a entamé ses investigations hier à Beyrouth, en rencontrant successivement les ministres de l’Intérieur et de la Justice, Sleimane Frangié et Adnane Addoum, et en effectuant une visite de condoléances au domicile de l’ancien Premier ministre, Rafic Hariri.
L’équipe de trois...