Aoun : « S’il restent, les Syriens fausseront les élections »

L’ancien Premier ministre Michel Aoun a exigé un retrait complet des forces syriennes avant toute élection et a révélé qu’il s’était dernièrement rapproché de Rafic Hariri pour fédérer l’opposition. Le général Aoun, qui répondait aux questions de l’AFP, a plaidé en faveur d’un « retrait complet » des forces syriennes. « On est au sixième redéploiement déjà. Je ne sais pas quand le septième arrivera. Je suis pour l’application de la 1559 et le retrait immédiat de toutes les forces syriennes du Liban. Il faut que les étapes d’un retrait soient très courtes et que les Syriens quittent le Liban avant les législatives. Leur présence n’est pas souhaitée et ils s’ingèrent dans la politique intérieure. Ils fausseront les élections s’ils restent. Si les autres pays arabes veulent vraiment agir, ils doivent le faire très vite et dans le cadre de la 1559. Le problème, c’est que ça fait 15 ans qu’ils ont oublié le Liban. On leur avait confié l’application de Taëf. Tout le monde a déserté et a laissé faire la Syrie », a-t-il indiqué. Michel Aoun a par ailleurs précisé qu’il rentrera au Liban « juste avant les élections législatives ». Par ailleurs, le courant aouniste a publié hier un communiqué dans lequel il a répondu aux propos du diplomate syrien Walid Moallem, estimant que « le régime syrien avait révélé son vrai visage en menaçant de frapper la stabilité et l’unité du Liban », et que « la Syrie a joué au pompier pyromane au Liban durant trente ans, semant la discorde entre les Libanais ». Le CPL a fait assumer à la Syrie « la responsabilité de tout acte de vengeance qui viserait un leader, un militant ou un citoyen libanais ». Souhaitant que Damas respecte la volonté du peuple libanais et de la communauté internationale et se retire du Liban « sans tuerie et sans destruction », le CPL a indiqué que « l’unité nationale est plus forte que les complots des chambres noires de Damas et de Anjar ».