« L’attentat est dû à une charge de C4 placée sous la chaussée », affirme de Freige

Dans un entretien publié aujourd’hui dans l’hebdomadaire Magazine, le député de Beyrouth, Nabil de Freige, a accusé « le pouvoir libanais et l’autorité de tutelle syrienne » d’avoir assassiné l’ancien Premier ministre, Rafic Hariri. Il a également estimé que l’attentat qui a coûté la vie à Hariri était certainement dû « à une charge de C4 placée sous la chaussée », vu la distance à laquelle des morceaux d’asphalte ont été retrouvés. Fustigeant une enquête qui est « menée d’une façon révoltante », M. de Freige a critiqué le rejet par le ministre de la Justice, Adnane Addoum, de l’enquête internationale, sous prétexte qu’elle porte atteinte à la souveraineté. « Il est très mal placé pour parler de souveraineté. Si le pays était vraiment souverain, Adnane Addoum n’aurait jamais été ministre ni procureur général », a-t-il dit. « Nous continuerons à exercer notre pression, jusqu’à ce que la commission d’enquête aboutisse à un résultat tangible. Nous poursuivrons notre démarche pacifique. Elle est notre seule arme alors que le gouvernement continue de brandir la menace de la guerre civile », a ajouté M. de Freige, avant de conclure : « Il est impensable aujourd’hui que la vie politique dans ce pays continue, sans que la lumière ne soit faite sur l’attentat contre Marwan Hamadé et l’assassinat de Rafic Hariri. »