Arrivée à Beyrouth de l’équipe de l’Onu chargée d’enquêter sur l’assassinat de Hariri (Photo)

L’équipe chargée par le secrétaire général de l’Onu, Kofi Annan, d’enquêter sur l’assassinat de l’ancien Premier ministre, Rafic Hariri est arrivée hier soir à Beyrouth. Dirigée par l’Irlandais Peter Fitzgerald, elle comprend des experts en médecine légiste et en droit. Selon des sources diplomatiques à Dublin, la mission est composée, en sus de M. Fitzgerald, du superintendant de police, l’Irlandais Martin Donnellan, et de son collègue, Pat Leahy. Le ministre de l’Information, Élie Ferzli, a indiqué à l’issue de la réunion du Conseil des ministres, hier, que la « justice libanaise va offrir sa contribution à l’équipe de l’Onu et coopérer avec elle » dans sa mission « pour permettre au secrétaire général de l’Onu de faire son rapport ». De son côté, le ministre de la Défense, Abdel-Rahim Mrad, a favorablement accueilli les enquêteurs, à condition que leur mission ne porte pas atteinte « à la souveraineté et à l’indépendance de la justice », a-t-il dit. « Nous comptons en profiter au maximum en ce qui concerne la nature du crime, sa mise en œuvre, et la nature des explosifs », a-t-il ajouté, précisant que les résultats jusque-là obtenus seront exposés à l’équipe de l’Onu. L’équipe doit présenter son rapport à M. Annan dans un délai d’un mois. Par ailleurs, le juge d’instruction près la cour de justice, Michel Abou Arraj, qui est chargé d’enquêter sur l’assassinat de Hariri, s’est rendu hier sur les lieux de l’attentat, en compagnie du commissaire du gouvernement près le tribunal militaire, Jean Fahed. Enfin, le mohafez de Beyrouth, Yaacoub Sarraf, a répondu au président de la municipalité de Beyrouth, Abdel Meneem Aris, qui avait affirmé que M. Sarraf n’a pas fourni une réponse à l’une des questions de la municipalité concernant les travaux effectués sur les lieux de l’explosion quelques jours avant l’attentat. « Le mohafez a transmis à la municipalité un dossier comportant la liste de tous les travaux effectués dans cette zone de mai 2004 jusqu’à janvier 2005. Il a également expliqué qu’il n’a donné aucun permis durant la première moitié de février. Mais le mohafez n’est pas au courant de travaux qui auraient pu y être effectués sans permis », a déclaré le bureau de M. Sarraf.