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Nous allons voir comment Damas répondra avant d’entamer de nouvelles discussions à l’Onu, affirme le président US Bush et Chirac reviennent à la charge : La Syrie doit retirer ses troupes

Les États-Unis et la France sont résolument engagés dans un bras de fer avec la Syrie qu’ils veulent pousser à retirer ses soldats et ses services de renseignements, alors que Damas essaie de gagner du temps en promettant de nouveaux redéploiements auxquels plus personne ne croit. Washington et Paris qui, après l’adoption de la résolution 1559 du Conseil de sécurité, avaient quelque peu donné à la Syrie le temps de se conformer au texte de cette résolution, sans pour autant atténuer la pression qu’ils exercent sur elle, ne cessent de faire monter la pression sur Damas pour l’obliger à desserrer son emprise sur le Liban. Leurs appels à un retrait immédiat de ses troupes et de ses services de renseignements ont été couplés hier de nouvelles menaces de sanctions on ne peut plus explicites, brandies notamment par le président George Bush. La veille, c’était le chef d’État français, Jacques Chirac, qui avait, pour la première fois, évoqué la possibilité de sanctions contre la Syrie. À Mayence, en Allemagne, où il se trouvait hier, le président Bush a déclaré qu’il attendait la réponse de la Syrie à sa demande de retrait complet du Liban avant de réclamer à l’Onu de prendre des sanctions contre Damas. La Syrie doit retirer ses troupes et ses « services secrets » du Liban, et ne pas essayer d’influencer les élections parlementaires qui auront lieu prochainement dans ce pays, a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse avec le chancelier allemand Gerhard Schröder, avant son départ pour Bratislava. « Nous allons voir comment ils répondront avant d’entamer de nouvelles discussions sur un retour devant les Nations unies », a-t-il ajouté. Le président américain répondait à une question d’un journaliste qui lui demandait s’il avait convaincu les leaders européens de réclamer des sanctions à l’encontre de la Syrie. Rappelons que les États-Unis avaient accueilli avec circonspection mardi la promesse faite par la Syrie de se retirer du Liban, à quelques jours de l’arrivée à Beyrouth du sous-secrétaire d’État adjoint pour les Affaires du Proche-Orient, David Satterfield. Les présidents français et américain avaient appelé lundi soir à « la mise en œuvre complète et immédiate de la résolution 1559 du Conseil de sécurité de l’Onu dans tous ses aspects, y compris son appel à un Liban souverain, indépendant et démocratique ». M. Chirac avait en outre averti mardi que le Conseil de sécurité de l’Onu discuterait d’éventuelles sanctions contre Damas s’il n’y avait pas de début de mise en œuvre de la résolution de l’Onu. Il est revenu hier à la charge, lors d’un entretien à l’Élysée avec le roi Abdallah II de Jordanie portant sur le dossier libano-syrien et les espoirs de paix israélo-palestiniens (voir par ailleurs). Selon le porte-parole de la présidence française, Jérôme Bonnafont, M. Chirac a rappelé que « les élections au Liban ne seraient crédibles que si la résolution 1559 commençait à être appliquée et si une enquête internationale était mise en place pour trouver les auteurs et les commanditaires de l’assassinat de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri ». Selon M. Bonnafont, l’entretien « a montré la convergence de vues entre la Jordanie et la France ».

Les États-Unis et la France sont résolument engagés dans un bras de fer avec la Syrie qu’ils veulent pousser à retirer ses soldats et ses services de renseignements, alors que Damas essaie de gagner du temps en promettant de nouveaux redéploiements auxquels plus personne ne croit. Washington et Paris qui, après l’adoption de la résolution 1559 du Conseil de sécurité, avaient...