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À Moukhtara, le pouvoir et les chefs des SR appelés à se démettre

Les députés de l’opposition ont appelé « à la démission et à la mise en jugement de tous les responsables des services de sécurité », au lendemain de l’assassinat de Rafic Hariri, réclamant en outre « le départ du pouvoir et de tous ses symboles ». À l’issue de la réunion, qui a duré une heure et demie, le député Walid Eido, entouré d’un grand nombre de députés, a rendu public le communiqué suivant : « D’abord, les députés de l’opposition mettent l’accent sur le fait que l’axe central de leur mouvement est que la lumière soit faite sur l’assassinat du président martyr Rafic Hariri et de ses compagnons. « Les députés de l’opposition assurent ensuite que le titre du débat de politique générale lundi prochain sera : “Nous voulons la vérité”. Ce débat sera un moyen de demander des comptes, sanctionner et montrer le gouvernement sous son vrai jour aux yeux de l’opinion publique. Cela doit se faire à travers une enquête internationale indépendante du pouvoir, en lequel nous n’avons pas confiance. « Les députés de l’opposition réclament, avant même l’enquête et quelle que soit la partie qui va enquêter, la démission et la mise en jugement de tous les chefs des services de renseignements, qui sont responsables de ne pas avoir prévenu le crime. Partant, nous réclamons également le départ de ce pouvoir et de ses symboles. « Les députés de l’opposition mettent l’accent sur le fait que l’accord de Taëf est la base et le plafond de leur mouvement politique, qui aspire à l’application totale de cet accord, dans tous ses articles et ses chapitres. « Cinquièmement, les députés de l’opposition assurent qu’ils présenteront une motion de censure durant la séance et qu’ils mettront les députés de la nation face à leurs responsabilités. Ils montreront au monde entier le véritable rôle terroriste du pouvoir qui se poursuit depuis des années. Si le vote de défiance venait à ne pas réussir, il s’agirait d’une nouvelle prorogation. Dès aujourd’hui, nous misons sur les Libanais pour la réussite de cette opération. Par la même occasion, les députés de l’opposition appuient l’appel à la grève lancé par les organismes économiques et bancaires lundi. Ils appellent le peuple libanais à répondre à cet appel et à rejoindre cette dynamique. » Prenant immédiatement la parole à la suite de M. Eido, Walid Joumblatt a affirmé : « Rafic Hariri est le martyr du Liban, des Arabes et du monde. Son assassinat relève du terrorisme international. C’est pourquoi nous appelons tous ceux qui se recueillent devant la tombe du martyr et de ses compagnons, place des Martyrs, à ne brandir que le drapeau libanais et à n’entonner que l’hymne national. (Rafic Hariri) est le martyr du Liban, de la nation et du monde. Il est le martyr de l’indépendance. Seul le drapeau libanais exprime nos sentiments, pour parer aux susceptibilités. » La réunion de Moukhtara s’est déroulée en présence des députés Michel Pharaon, Serge Torsarkissian, Mohammed Kabbani, Atef Majdalani, Walid Eido, Hagop Kassardjian, Ghattas Khoury, Jean Oghassepian, Nabil de Freige, Ghinwa Jalloul (bloc Hariri), Walid Joumblatt, Ghazi Aridi, Salah Honein, Henri Hélou, Bassem Sabeh, Akram Chehayeb, Ayman Choucair, Antoine Ghanem, Abdallah Farhat, Marwan Hamadé, Nabil Boustany, Élie Aoun, Alaeddine Terro, Mohammed Hajjar, Antoine Andraos, Georges Dib Nehmé (Rencontre démocratique), Farès Souhaid, Mansour el-Bone, Nassib Lahoud, Pierre Gemayel, Nayla Moawad, Boutros Harb (Kornet Chehwane), Nazem el-Khoury, Farès Boueiz, Misbah Ahdab, Ahmed Fatfat et Farid Mékary. Le député Fouad el-Saad est arrivé à Moukhtara à la fin de la réunion. Étaient également présents : le secrétaire général du Parti socialiste progressiste, Chérif Fayad, et Waël Bou Faour, membre du bureau politique du PSP. Parmi les députés qui assistent habituellement aux réunions de l’opposition, mais qui se sont excusés pour des raisons personnelles (voyages, etc.) : Nehmé Tohmé, Yeghia Djiredjian et Bahia Hariri. À noter que les députés Nehmetallah Abinasr, Ghassan Moukheiber, César Moawad, Farid el-Khazen et Mikhaël Daher n’étaient pas présents à la rencontre.
Les députés de l’opposition ont appelé « à la démission et à la mise en jugement de tous les responsables des services de sécurité », au lendemain de l’assassinat de Rafic Hariri, réclamant en outre « le départ du pouvoir et de tous ses symboles ».
À l’issue de la réunion, qui a duré une heure et demie, le député Walid Eido, entouré d’un grand nombre de députés, a...