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Enquête - L’équipe de l’Onu à Beyrouth dans les prochaines 48 heures Le procureur général de la République engage des poursuites contre X

Dans le cadre de l’affaire de l’assassinat de l’ancien Premier ministre, Rafic Hariri, dans le secteur Saint-Georges, à Beyrouth, la procureur générale de la République par intérim, Rabia Kaddoura-Ammache, a engagé, hier, des poursuites contre X et demandé au juge d’instruction près la Cour de justice d’effectuer les investigations nécessaires, conformément aux règles en vigueur. En fait, un peu plus d’une semaine après l’explosion qui a coûté la vie à l’ancien chef de gouvernement, aucun détail tangible n’a filtré sur les moyens utilisés pour perpétrer l’attentat. En outre, l’équipe présidée par l’Irlandais Peter Fitzgerald, chargée par le secrétaire général de l’Onu, Kofi Annan, d’enquêter sur l’assassinat de Rafic Hariri, devrait arriver à Beyrouth dans les prochaines 48 heures. Par ailleurs, lors d’une conférence de presse qu’il a donnée hier, Mohammed Kabbani, député de Beyrouth, a déclaré que la couleur éclatante des flammes qui se sont dégagées de l’incendie est due à l’infiltration de l’eau de mer et à la présence d’un tunnel, sous la chaussée, reliant l’hôtel Saint-Georges à une annexe située non loin de l’hôtel Phoenicia. Soulignant que beaucoup de Libanais aspirent à connaître la vérité, M. Kabbani a indiqué que « les experts étudient normalement l’intensité des flammes pour définir la nature de l’explosion, or la couleur des flammes dans le secteur Saint-Georges était intense et éclatante, ce qui démontre que l’eau de mer y était infiltrée et que les explosifs étaient placés sous la chaussée ». « Les flammes avaient cette couleur à cause de la combustion du sodium », a-t-il dit, soulignant que si les explosifs étaient placés au niveau du sol, la couleur des flammes aurait été plus pâle, voire grisâtre. M. Kabbani a également souligné qu’il « existe un tunnel qui relie l’hôtel Saint-Georges à l’autre bout de la chaussée. Ce tunnel, situé exactement à l’emplacement de l’explosion, est d’une largeur de six mètres et d’une hauteur de trois mètres et demi et se trouve sous le niveau de la mer ». La version du député de Beyrouth semblait réaliste, plausible. Mais elle a vite été démentie par la direction de l’hôtel Saint-Georges. Dans un communiqué distribué hier, la direction de l’hôtel Saint-Georges a rejeté en bloc les propos de M. Kabbani, précisant qu’un tel tunnel n’existe pas. « En fait, la Société des grands hôtels, propriétaire de l’hôtel Saint-Georges, ainsi que la société immobilière Byblos avaient présenté, en 1996, une demande auprès du président du conseil municipal de Beyrouth, Abdel Monheim Ariss, l’appelant à permettre aux deux entreprises la construction d’un tunnel souterrain reliant le Saint-Georges au bâtiment d’en face, mais cette demande, à l’instar de toutes les autres, n’a pas eu de suites », souligne le texte. La direction de l’hôtel Saint-Georges invite, également, « les responsables à faire preuve de plus de précision dans leurs déclarations pour éviter toute fausse interprétation » et rappelle que cinq employés de l’établissement ont perdu la vie lors de l’attentat alors que d’autres sont toujours hospitalisés. Dans un communiqué, également, le mohafez de Beyrouth, Yaacoub Sarraf, a répondu aux propos publiés mardi dans la presse par le président du conseil municipal de Beyrouth, Abdel Monheim Ariss, et selon lesquels les réponses fournies par le mohafez au sujet des travaux effectués dans la zone de l’hôtel Saint-Georges sont insuffisantes. « Nous avons répondu avec précision à toutes les questions posées par le conseil municipal de Beyrouth. Elles étaient relatives à la durée et à la nature des travaux que nous avions autorisés dans la zone de l’hôtel Saint-Georges, de mai 2004 à janvier 2005 », précise le communiqué publié par le mohafez, qui souligne aussi que « les réponses ont été envoyées à la municipalité de Beyrouth avec des copies des autorisations accordées et des cartes représentant les zones touchées par les travaux ». Le texte rappelle que « M. Ariss préside régulièrement les réunions tenues avec les entrepreneurs traitant avec le conseil municipal de Beyrouth, le CDR et le ministère des Travaux publics et leur donne des directives notamment en ce qui concerne les travaux de maintenance et d’infrastructure ». Par ailleurs, le ministre de la Justice, Adnane Addoum, est entré en contact téléphonique avec l’ambassadeur de Suisse à Beyrouth, Thomas Litscher, et s’est enquis auprès de lui de l’arrivée des experts suisses en explosifs et en médecine criminelle. M. Addoum a souhaité que les experts helvétiques soient dépêchés sans tarder à Beyrouth, et ce afin d’accélérer l’enquête.

Dans le cadre de l’affaire de l’assassinat de l’ancien Premier ministre, Rafic Hariri, dans le secteur Saint-Georges, à Beyrouth, la procureur générale de la République par intérim, Rabia Kaddoura-Ammache, a engagé, hier, des poursuites contre X et demandé au juge d’instruction près la Cour de justice d’effectuer les investigations nécessaires, conformément aux règles en...