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Baabda - Hammoud estime que la déclaration de Bruxelles « n’apporte rien de neuf »

Lahoud continue de suivre de près les réactions locales et internationales L’ambassadeur du Koweït catégorique : les accusations du quotidien « as-Siassa » sont « sans fondement » Les audiences du président de la République, le général Émile Lahoud, sont restées axées, pour la plupart, hier, sur les réactions locales et internationales au lâche assassinat de l’ancien Premier ministre, Rafic Hariri. Avec le ministre des Affaires étrangères, Mahmoud Hammoud, le président Lahoud a analysé la prise de position des présidents américain et français à Bruxelles. MM. Bush et Chirac ont appelé hier au retrait « immédiat » de la Syrie du Liban et à la mise en œuvre « totale et immédiate de la résolution 1559 du Conseil de sécurité ». Le chef de l’État a en outre pris connaissance des rapports diplomatiques parvenus au ministère des Affaires étrangères. M. Hammoud a annoncé au chef de l’État que la Suisse a répondu favorablement à la demande libanaise d’envoi d’une équipe d’experts en explosifs et analyses de laboratoire, et que les enquêteurs de l’Onu seront au Liban dans les deux jours. Le ministre des AE a précisé, à sa sortie de Baabda, que le secrétariat général de l’Onu, à New York, a exprimé sa satisfaction de voir que le Liban facilitera au maximum l’enquête onusienne. Enfin, avec M. Hammoud, le chef de l’État a passé en revue l’ordre du jour de la prochaine conférence des ministres arabes des Affaires étrangères qui se tient à partir du 3 mars au Caire, en préparation au sommet arabe qui se tiendra à Alger fin mars. Le Koweït désavoue le quotidien « as-Siassa » Plus tôt dans la journée, le chef de la diplomatie libanaise avait reçu l’ambassadeur du Koweït, Ali Soleiman Saïd, convoqué au palais Bustros pour des éclaircissements au sujet d’un article paru voici quelques jours dans le quotidien as-Siassa, et mettant en cause, dans l’assassinat de Rafic Hariri, des services de sécurité libanais et syriens. Relancé par les journalistes sur cette question, le diplomate a affirmé : « Laissez-moi préciser que ce qui est publié par certains journaux koweïtiens ne reflète pas les positions du gouvernement du Koweït. La chose doit être claire. En revanche, le gouvernement koweïtien n’accepte pas que des accusations gratuites soient lancées contre des personnes ou des responsables arabes, portant atteinte aux bons rapports entre le Koweït et les pays concernés. Certes, nous sommes un pays de liberté et de démocratie, et la loi régit les rapports entre la presse et la justice. Le gouvernement ne contrôle donc pas ce qui est publié par les journaux, mais des mesures peuvent être prises si ce qui est publié porte atteinte aux bons rapports du Koweït avec des pays frères. » Et d’ajouter, en réponse à une question : « Ces accusations sont sans fondement et ont été considérées comme regrettables par les dirigeants du Koweït. » Toutefois, l’ambassadeur du Koweït est resté évasif au sujet d’un rectificatif que le quotidien serait amené à publier, sous la pression du gouvernement. « Le ministre des AE connaît parfaitement l’espace de liberté et de démocratie en vigueur au Koweït », a-t-il dit. Sur un autre plan, le diplomate a présenté ses condoléances au peuple libanais pour la perte immense que représente la disparition de Rafic Hariri, tout en assurant que « le Koweït sera aux côtés du Liban dans toutes ses épreuves ». Rien de nouveau Pour sa part, le ministre des AE a déclaré, à l’issue de la rencontre, que l’exigence américaine et française d’un « retrait immédiat » de l’armée syrienne du Liban n’apporte rien de nouveau aux positions des États-Unis et de la France. Au sujet de la participation de l’Union européenne à la mission d’enquête exigée par Washington, M. Hammoud a précisé : « Il faut être d’accord sur ce que les termes enquête internationale signifient. La déclaration présidentielle précise que la mission internationale doit coopérer avec les autorités judiciaires qui mènent l’enquête. Le 4e aliéna de la déclaration précise que l’enquête est menée par le gouvernement libanais, tandis que le 8e alinéa demande que les circonstances, les causes et les conséquences de l’action terroriste soient éclaircies. »
Lahoud continue de suivre de près les réactions locales et internationales
L’ambassadeur du Koweït catégorique : les accusations du quotidien « as-Siassa » sont « sans fondement »

Les audiences du président de la République, le général Émile Lahoud, sont restées axées, pour la plupart, hier, sur les réactions locales et internationales au lâche assassinat de l’ancien...