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Communautés La rencontre de Aïn el-Tiné lance, à partir de Dar el-Fatwa, un appel à un sommet spirituel (photo)

Le mufti de la République, cheikh Mohammed Rachid Kabbani, a reçu hier une délégation de la rencontre de Aïn el-Tiné, qui lui a demandé d’user de son influence afin de garantir le succès de l’appel au dialogue lancé par ce rassemblement politique convoqué par le président de la Chambre, Nabih Berry, pour faire face à l’opposition plurielle. Le député Bassem Yammout, qui s’exprimait au nom de la délégation, a affirmé qu’il a également été question d’un « parrainage moral » de ce dialogue politique, rendu impératif par l’assassinat de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri, qui se concrétiserait par un sommet spirituel de tous les chefs religieux de communauté. Ce dialogue aurait pour plafond politique l’accord de Taëf. « Nous avons eu beaucoup d’échos négatifs au sujet de ce dialogue, a encore dit le parlementaire, mais c’est un autre son de cloche que nous avons entendu de la part des instances religieuses et même de la part de la députée Bahia Hariri (...) Quels que soient les obstacles, nous comptons continuer d’avancer vers ce dialogue. » Selon M. Yammout, le mufti serait également de cet avis et estime « qu’il ne faut pas écouter les voix extrémistes qui refusent le dialogue ». Par ailleurs, le député a répété que, pour la rencontre de Aïn el-Tiné, l’enquête au sujet de l’assassinat de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri a « la priorité des priorités », reprenant ainsi une expression utilisée voici une semaine par le président de l’Assemblée. Selon des sources proches du pouvoir, « le président de la République Émile Lahoud aurait effectué une série de contacts avec des personnalités politiques et des figures spirituelles pour sortir l’affaire de l’assassinat de Rafic Hariri du contexte confessionnel et préparer un climat favorable à la modération qui était l’apanage de la victime ». C’est dans ce contexte, confirment ces sources, que se tiendra dans les prochains jours ce sommet spirituel à Bkerké. Salam se met de la partie Le député Tammam Salam s’est également déclaré favorable à la tenue d’un sommet spirituel et s’en est ouvert hier au mufti Kabbani. « La situation interne n’est pas rassurante », a dit M. Salam, ajoutant « qu’il n’est pas possible de régler les choses par un surcroît d’escalade ou d’extrémisme de la part des uns ou des autres ». Pour l’ancien député, « la voix de la raison doit se faire entendre (...), c’est pourquoi nous devons nous solidariser autour de cette instance (Dar el-Fatwa), afin de pouvoir contenir cette situation de la meilleure façon ». « Il faut qu’un sommet national des instances religieuses se tienne, parce qu’elles constituent notre recours dans les moments difficiles (...) Nous appelons à la tenue d’un sommet national des instances religieuses pour combler le grand fossé qui se manifeste au plan national, et nous demandons que l’on fasse toute la lumière sur le crime de l’assassinat de Rafic Hariri », ajoute-t-il. Enfin, le mufti a reçu hier le secrétaire général du Conseil supérieur libano-syrien, M. Nasri Khoury, qui a souligné la nécessité « de préservear l’acquis de la paix civile assuré par l’accord de Taëf ». « Le mufti tient à empêcher toute exploitation politique de l’assassinat de Rafic Hariri », a encore dit le responsable.
Le mufti de la République, cheikh Mohammed Rachid Kabbani, a reçu hier une délégation de la rencontre de Aïn el-Tiné, qui lui a demandé d’user de son influence afin de garantir le succès de l’appel au dialogue lancé par ce rassemblement politique convoqué par le président de la Chambre, Nabih Berry, pour faire face à l’opposition plurielle.
Le député Bassem Yammout, qui...