Des Libanais de plusieurs régions expriment leur peine et leur attachement à la souveraineté

Plusieurs régions du Liban ont commémoré hier l’assassinat de Rafic Hariri, observant cinq minutes de silence à la mémoire du défunt et de ses compagnons. Ainsi, à Saïda, Tripoli, Denniyé, Nabatiyeh et au Chouf, les cinq minutes de silence ont été observées, comme sur les lieux du crime, devant l’hôtel Phoenicia. Dans toutes ses régions, la circulation s’est totalement arrêtée à 12h55, l’heure du crime, et les Libanais ont brandi des portraits de l’ancien Premier ministre, avant de réciter la « fatiha ». À Tripoli, les citoyens se sont rassemblés sur la place Abdel Hamid Karamé, arborant des banderoles noires. À Jounieh également, ainsi que dans d’autres régions, des élèves des Apôtres ont organisé une marche vers le Sérail, brandissant des portraits de Hariri, des drapeaux libanais et des pancartes contre la présence syrienne au Liban. Répondant à l’appel de leurs délégués, les élèves du collège Notre-Dame de Jamhour ont observé, de 12h55 à 13h00, sur la cour de la Vierge, cinq minutes de silence et de recueillement à l’issue desquelles ils ont entonné en chœur l’hymne national. Arborant le seul drapeau libanais, les élèves ont voulu marquer ainsi leur condamnation du lâche attentat qui a coûté la vie au président Rafic Hariri et à plusieurs citoyens, et leur attachement indéfectible à l’unité, à la liberté et à la souveraineté du Liban. L’Université américaine de Beyrouth, dont un grand nombre d’étudiants ont participé à la manifestation d’hier et dont Rafic Hariri était membre du Board of Trustees, a également exprimé sa peine hier. Le recteur, John Waterbury, et le corps professoral ont observé les cinq minutes de silence. Les étudiants se sont rassemblés devant le West Hall et le College Hall avant de se diriger vers le Phoenicia. Les médecins de l’AUH, parmi lesquels le député Bassem Yamout, se sont rassemblés dans la cour de l’hôpital pour observer cinq minutes de silence. Les étudiants de l’USJ ont également participé, en très grand nombre, à la manifestation, ainsi que des élèves de plusieurs écoles. L’association al-Makassed a également observé cinq minutes de silence.