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Actualités - CHRONOLOGIE

« Le peuple protège l’opposition », affirme Fatfat Gemayel : « Jamais cabinet n’aura été aussi isolé »

L’ancien président de la République, Amine Gemayel, a affirmé hier que « l’intifada de l’indépendance proclamée par les forces de l’opposition ne s’arrêtera pas avant qu’on en finisse de ce pouvoir répressif qui sévit au détriment du régime démocratique et des traditions libanaises ». M. Gemayel, qui s’exprimait hier devant les caméras de la New Tv, a estimé qu’« il existe une révolution de grande ampleur dans les milieux populaires » et « que l’on sent, pour la première fois, qu’il existe une intifada nationale naturelle initiée par toutes les communautés ». « Jamais, dans l’histoire du Liban, un cabinet n’a été aussi isolé, même en 1952 lorsque Béchara el-Khoury a été obligé de démissionner. C’est le pouvoir qui assume la responsabilité de tout cela, dans la mesure où il a renversé les institutions, la Constitution, les lois et agressé la dignité des gens. Puisque le pouvoir n’est plus responsable, il est du devoir du peuple de faire entendre sa voix », a indiqué M. Gemayel. C’est l’attitude hautaine et condescendante de la Syrie vis-à-vis du Liban qui a heurté les sentiments des Libanais, a-t-il indiqué, appelant Damas à respecter la souveraineté et l’indépendance du Liban et à retirer ses troupes pour maintenir de bonnes relations entre les deux peuples. Il a enfin indiqué que tout dialogue serait inutile tant qu’il n’y a pas des mesures concrètes pour mettre fin à ce coup d’État contre Taëf et redéployer les troupes syriennes dans la Békaa « douze heures avant leur retrait total du pays ». De son côté, le député Ahmed Fatfat a indiqué à L’Orient-Le Jour que « la seule protection valable pour l’opposition est désormais le peuple ». M. Fatfat a estimé qu’il existe probablement une liste d’attentats prévus et que les opposants « se sentent menacés ». « Hier, les Libanais ont été plus loin que tout le monde, ils ont brisé tous les tabous. Leur réaction est extraordinaire, ils essayent de nous protéger. C’est nous qui les suivons, a-t-il souligné. Cette marée dénote qu’une vitalité a été retrouvée, que l’unité de toutes les fractions libanaises autour de la souveraineté et de la liberté est refaite. Il s’agit d’un message très important pour la communauté internationale. L’unité et l’efficacité de l’opposition, tout cela va peser lourd chez nos voisins », a-t-il ajouté. M. Fatfat a par ailleurs estimé que l’opposition a remporté une grande victoire à la Chambre, « manifestant sa puissance et sa présence pour obtenir gain de cause ». Cela s’est traduit concrètement par la position de MM. Ghassan Moukheiber, Nehmetallah Abinasr, César Moawad ou Mikhaël Daher, qui ont rejoint les rangs de l’opposition, a-t-il laissé entendre. Il a également indiqué que c’est suite à l’intervention des députés de l’opposition auprès de M. Berry que les barrages sécuritaires ont été levés hier. Le Bloc tripolitain des députés Mohammed Safadi, Mohammed Kabbara et Maurice Fadel a plaidé en faveur d’une séance plénière à la Chambre pour interpeller le cabinet et voter la confiance compte tenu de ce qui se produit. Le bloc a appelé à la démission du cabinet actuel et à la formation d’un cabinet neutre présidé par Sélim Hoss. Des positions exprimées également par le député Ghassan Moukheiber, qui a appelé à un séance plénière immédiate pour discuter de l’attentat. Appelant à la démission du cabinet, il a plaidé en faveur d’un gouvernement formé des différentes forces politiques opposantes et loyalistes, d’un consensus sur un retrait total des forces syriennes et d’une protection des Libanais. Quant au Renouveau démocratique, qui a participé activement à la manifestation hier, il a estimé que l’assassinat de Hariri a « réveillé le peuple et cet esprit magnifique qu’il avait perdu depuis un certain temps, une flamme qui ne s’éteindra pas avant que l’indépendance, la souveraineté et la fin de la tutelle ne soient réalisées ».
L’ancien président de la République, Amine Gemayel, a affirmé hier que « l’intifada de l’indépendance proclamée par les forces de l’opposition ne s’arrêtera pas avant qu’on en finisse de ce pouvoir répressif qui sévit au détriment du régime démocratique et des traditions libanaises ».
M. Gemayel, qui s’exprimait hier devant les caméras de la New Tv, a estimé qu’«...