Manifestation de solidarité à Genève

Genève, de Zahi HADDAD Quelque trois cents personnes se sont retrouvées lundi soir à Genève pour manifester leur solidarité avec ceux qui se mobilisent depuis une semaine maintenant autour de la place des Martyrs. Même tristesse, mêmes photos, mêmes slogans, mêmes espoirs, mêmes bougies. Mais aussi, un même sentiment de réconfort. Celui d’être unis, au-delà des différences, des opinions et des confessions, dans la même volonté de construire ensemble un Liban, un et indivisible. « Ce qu’il devrait être », lâche un des manifestants. Symbole en quelque sorte de la mosaïque libanaise, l’horloge fleurie de Genève – véritable mosaïculture au cadran démultiplié – a servi de point de départ à un cortège qui a rejoint une autre place célèbre : celle des Nations, carrefour incontournable des organisations internationales basées dans la ville du bout du lac Léman. Venus des quatre coins de la rade lémanique, Libanais, Genevois, Français ont d’ailleurs constitué l’âme de ce mouvement spontané, salué, tout au long de la procession, par les klaxons de quelques automobilistes. Les Libanais du monde entier répondent à l’appel de l’opposition Les Libanais du monde entier ont répondu hier à l’appel à l’« intifada de l’indépendance », lancé vendredi par l’opposition. Au Koweït, des centaines de Libanais ont manifesté devant l’ambassade libanaise dans la capitale koweïtienne pour appeler au « retrait immédiat » des troupes syriennes du Liban. « Syria out », ont crié les manifestants qui ont observé une minute de silence à la mémoire de Hariri. La police koweïtienne a bloqué la route menant à l’ambassade et a demandé aux protestataires de mettre fin à leur mouvement. Les manifestants se sont dispersés dans le calme après avoir distribué un communiqué au nom de la communauté libanaise au Koweït. Le texte appelle au « retrait immédiat et total des troupes syriennes du Liban », soulignant, en outre, la nécessité de permettre aux investigateurs internationaux d’enquêter sur l’assassinat de Hariri. De même, les Libanais des États-Unis ont répondu à l’appel en manifestant devant leur ambassade à Washington, alors qu’une manifestation est prévue devant le consulat à Los Angeles au cours de la semaine. Un autre rassemblement a d’ailleurs eu lieu hier soir à Washington. De leur côté, les Libanais de Mascate (sultanat d’Oman) se sont réunis au sein de l’ambassade libanaise. Par ailleurs, des manifestations ont également eu lieu au Ghana devant l’ambassade libanaise, à Genève, à Doha, à Dubaï et à Abou Dhabi, à Montréal et à Stockholm. Enfin, dimanche, un rassemblement a été organisé à Bruxelles.