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Actualités - CHRONOLOGIE

Pour Harb, l’appel présidentiel au dialogue est aussi inadéquat que tardif

L’opposition étudiera l’invite présidentielle au dialogue quand elle en sera saisie, ce qui n’est pas encore le cas. L’opposition a toujours fait montre d’ouverture. Cependant, la proposition présidentielle est non seulement tardive mais aussi inadéquate. Car elle survient après une vague d’intimidation et de menaces visant les Libanais. C’est ce qu’a proclamé hier Boutros Harb, à l’issue d’une visite à Bkerké. Il a précisé qu’évidemment l’opposition ne bouderait pas un débat qui aurait pour objectif de libérer le pays. À condition, tout aussi évidemment, que cela soit sur des bases sérieuses et claires. En d’autres termes, a expliqué le député, il faut que le dialogue envisagé ne soit pas un simple expédient pour dégonfler la colère qu’a provoquée l’assassinat du président Rafic Hariri. À sa sortie de Bkerké, le pilier de la Rencontre de Kornet Chehwane a indiqué que l’entretien avec le patriarche Sfeir avait porté sur l’assassinat du président Hariri, ses circonstances et ses conséquences. Pour examiner les moyens à mettre en œuvre en vue de resserrer les rangs nationaux, de traiter la prochaine étape sur la scène locale. Pour Boutros Harb, les Libanais, qui se sont retrouvés en masse lors des funérailles du président-martyr, toutes régions et communautés confondues, ont manifesté ensemble leur attachement à l’unité nationale comme aux principes fondamentaux de souveraineté et d’indépendance. En colère, ajoute-t-il, ils ont revendiqué la sécurité pour tous. Et, selon le parlementaire, cette occasion historique de cimentation nationale, qui s’est malheureusement produite autour d’un catafalque, ne doit pas être gaspillée. Mais, au contraire, mise à profit pour servir la nation et en assurer l’avenir. Pour rester fidèles au sacrifice, au sang des martyrs versé sur l’autel de la patrie, les Libanais doivent avant tout veiller à préserver leur unité nationale, a encore dit Harb. Qui affirme que les menaces, les attentats et les assassinats visant les hommes politiques patriotes ne les empêcheront pas de poursuivre la lutte, bien au contraire. Prié de dire si le crime allait accélérer l’application de la 1559, Boutros Harb a répondu en mettant l’accent sur la réaction tranchante de William Burns. Qui exige, rappelons-le, un retrait syrien aussi total qu’immédiat du Liban. Il a souligné que l’opposition appuie tout mécanisme permettant de hâter la concrétisation de ses revendications. Afin de libérer le pays, d’en sauvegarder l’unité. Harb a affirmé que l’opposition ne laissera pas le champ libre aux pêcheurs en eau trouble, qui trament des manigances visant à semer la discorde entre les Libanais. Il soutient qu’il n’y a pas de Libanais qui soient contre la récupération de la souveraineté, dans un cadre de relation familiale avec l’environnement arabe. Plus précisément, dans un cadre de rapports avec la Syrie, qui seraient enfin fondés sur des bases solides de libre indépendance mutuelle, au profit de l’intérêt des deux peuples. Interrogé sur la suggestion aouniste d’un report des législatives, le parlementaire a indiqué qu’à la base l’opposition est pour les élections. Qu’elle considère comme un moyen de recouvrer un système démocratique. Mais après le choc de l’assassinat du président Hariri, crime abominable qui vise à semer la terreur, il faut voir comment l’opposition unifiée doit aborder la prochaine phase, a précisé Harb. Par ailleurs, le patriarche Sfeir a successivement conféré hier avec une délégation du comité de l’émigration du mouvement réformiste Kataëb conduite par Toufic Soueyd, avec l’ancien ambassadeur Simon Karam, membre de la Rencontre de Kornet Chehwane, et avec l’avocat Milad Gebraïl.
L’opposition étudiera l’invite présidentielle au dialogue quand elle en sera saisie, ce qui n’est pas encore le cas. L’opposition a toujours fait montre d’ouverture. Cependant, la proposition présidentielle est non seulement tardive mais aussi inadéquate. Car elle survient après une vague d’intimidation et de menaces visant les Libanais.
C’est ce qu’a proclamé hier Boutros...