Devant la sépulture de Hariri, un même cri de colère : « Démissionnez ! » Face à la Syrie, Washington n’écarte plus aucune option L’ambassadeur syrien aux USA serait déclaré « persona non grata » (Photo)

Les États-Unis n’excluent pas un recours à la force contre la Syrie, de nouveau sommée hier par le président George Bush de quitter le Liban. Mais pour l’heure, c’est la voie diplomatique qu’ils privilégient, a assuré la secrétaire d’État US, Condoleezza Rice. Première mesure concrète contre Damas, traduisant une sérieuse dégradation des rapports syro-US : l’ambassadeur de Syrie à Washington est sur le point d’être déclaré « persona non grata », a-t-on appris de source diplomatique dans la capitale fédérale, ce qui implique que le rappel du chef de la mission diplomatique US à Damas risque de se prolonger. Les pressions américaines sur la Syrie s’accentuent au moment où, à Beyrouth, le mouvement antisyrien ne cesse de prendre de l’ampleur. Place des martyrs, des milliers de personnes continuaient jusqu’à une heure tardive de la nuit d’affluer autour de la sépulture de Rafic Hariri. Elles scandaient des slogans antisyriens et apposaient leur signature sur un immense rouleau posé à même le sol près de la tombe. Sur la bande en plastique, un seul mot : « démissionnez ».