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Mariages mixtes : précisions de Violaine Delahais

Nous avons reçu de Mme Violaine Delahais cette mise au point au sujet de l’enquête sur les mariages mixtes. Son affaire avait connu un grand retentissement et, bien qu’ayant pris soin de ne pas citer de noms complets, ni d’entrer dans les détails d’un cas en particulier, elle a voulu raconter sa version des faits. « J’ai épousé un Libanais en France et nous avons eu un enfant unique. Le 11 février 1994, alors que nous venions de nous installer tous les trois aux USA, mon mari est parti, sans me prévenir, avec notre fils vers le Liban pour ne plus en revenir. C’est son départ qui a provoqué notre divorce. J’ai réussi neuf mois plus tard à ramener mon fils aux États-Unis, lieu de notre résidence habituelle, contre le consentement de son père et votre journal s’en est fait l’écho à l’époque. Le père a cependant réitéré son geste trois ans plus tard, et depuis le 17 octobre 1997, notre enfant n’a plus quitté le Liban. Je n’ai pas mobilisé d’associations “ féminines ” pour organiser une manifestation lors d’une visite officielle de Rafic Hariri en France, j’ai mobilisé les associations luttant contre les enlèvements internationaux d’enfants, associations qui comptent autant de pères que de mères. Je suis allée devant les tribunaux français et américains, et j’ai obtenu la garde mon fils; mon ex-mari, en revanche, n’a jamais porté l’affaire devant les tribunaux libanais, ni civils ni religieux. Il n’a donc pas obtenu de jugement en sa faveur lui donnant la garde de notre fils, à moins que je n’en ai pas été notifiée... À ma connaissance, M. Hariri ne s’est jamais occupé de mon affaire. Je dois mon “ droit de visite ”, sous surveillance et à la discrétion totale du père, et surtout à la signature en mai 2001 d’un “ accord ” – confidentiel et au demeurant – dans lequel je renonce à tous mes droits et à toutes poursuites contre le père en échange de contacts avec mon fils. Je dois au dévouement exceptionnel de mon avocat et à l’avocat de mon ex-mari d’avoir pu renouer ce contact après 44 mois de coupure totale. Depuis le 17 octobre 1997, mon fils a vu sa maman 8 fois dont 5 en 2004, jamais seul toujours au Liban et, sauf trois exceptions, le temps d’un week-end seulement. C’est plus que beaucoup d’enfants enlevés, mais ce n’est certainement pas suffisant à son équilibre, ni au mien. C’est cependant à notre fils que devons, son père et moi, une certaine forme de “ normalisation ” de nos relations car malgré son jeune âge, R. a su faire preuve de beaucoup plus de maturité que ses parents, les autorités ou la justice face au drame qu’il vit quotidiennement. »

Nous avons reçu de Mme Violaine Delahais cette mise au point au sujet de l’enquête sur les mariages mixtes. Son affaire avait connu un grand retentissement et, bien qu’ayant pris soin de ne pas citer de noms complets, ni d’entrer dans les détails d’un cas en particulier, elle a voulu raconter sa version des faits.
« J’ai épousé un Libanais en France et nous avons eu un enfant...